Grâce à la presse, l'auteur d'un double homicide a été rattrapé par la justice, le 2 février dernier. Edgardo Greco, 63 ans, est un membre de la "Ndrangheta", un groupe considéré par Interpol comme "le groupe mafieux le plus vaste et le plus puissant d'Italie". Il y a 16 ans, il disparaissait de sa garde à vue sans laisser de traces, alors qu'il allait être condamné à la prison à perpétuité pour un double meurtre ainsi qu'une tentative d'homicide dans le cadre d'une "guerre mafieuse".
Mais, 16 ans plus tard, le fugitif Italien a été arrêté à Saint-Étienne. Celui qui coulait désormais des jours paisibles a été découvert grâce à une intelligence artificielle. Elle a identifié le fugitif grâce à deux clichés. L'un est une photo de lui posant pour le journal local :"Le Progrès". Un article était dédié à l'occasion de l'ouverture de son restaurant. La seconde image, prise en juin 2021, a également été captée dans un restaurant, cette fois non identifié. L'article écrit sur l'établissement de Paolo Dimitrio, sa couverture, vantait même une cuisine de "produits frais haut de gamme et du fait maison : pâtes, desserts et même le pain".
Le quotidien a depuis largement rédigé sur les circonstances de cette affaire. Une source policière lui explique que "l'unité de police dédiée à la recherche des mafieux a des moyens technologiques très avancés (...) Elle a des logiciels de reconnaissance faciale très pointes et, régulièrement, elle fait remonter dans sa base de données des photos prises un peu partout".
"Peu importe les moyens qu'ils déploient pour couler des jours tranquilles à l'étranger, les fugitifs ne pourront échapper éternellement aux poursuites. Dans le monde entier, des membres dévoués des services chargés de l'application de la loi veilleront toujours à faire respecter la justice", a commenté Jürgen Stock, le secrétaire général d'Interpol,en marge de l'annonce de ce coup de filet.
En 2022, une histoire similaire avait eu lieu. Un homme recherché par le parquet de Bordeaux avait accepté de passer devant la caméra de France 2 pour un reportage sur l'élection présidentielle. Lors de son passage, un gendarme de Mérignac l'a reconnu, entrainant son arrestation.