Les éditeurs de presse veulent une meilleure traçabilité. Ce jeudi, dans les colonnes de plusieurs titres de presse régionaux et nationaux, une tribune signée par une trentaine de journaux, via l'Alliance pour la presse d'information générale (Apig), a été publiée afin que la presse s'engage pour une meilleure traçabilité de l'information. "Pour produire chaque article, chaque vidéo, chaque photo, chaque son que vous avez sous les yeux ou dans les oreilles, des femmes et des hommes réalisant de nombreux métiers interviennent", commence l'Apig dans son texte, citant divers postes dans la chaîne de fabrication de l'information.
"Si elle est un bien commun, l'information est coûteuse à produire. Vous lui accordez de la valeur, elle a donc un prix (...) A l'heure où sont menacés les équilibres financiers de la presse (qui vit d'un savant équilibre entre les ventes et abonnements papier comme numérique, les recettes publicitaires et les subventions publiques), des dizaines de journaux s'engagent", a-t-elle poursuivi.
L'alliance a alors évoqué le premier point de cette tribune : une charte de traçabilité signée par cette quinzaine de titres de presse. "Chaque média s'engage à sourcer correctement l'information et à expliquer clairement au lecteur d'où vient cette information en l'attribuant au média qui l'a révélé", a-t-elle expliqué. Pour l'Apig, cette charte est "un gage de transparence pour que les lecteurs puissent remonter le fil de cette information". "Cette traçabilité vous est due. Sur internet, un lien est également obligatoire qui vous permet d'avoir accès à l'article d'origine. C'est aussi un moyen pour notre média d'être reconnu auprès de vous quand il est repris par d'autres".
Le second point est un rappel de l'Apig sur la valeur de l'information : "Nous rappelons aux acteurs de la vie politique, économique, sportive, associative qu'il est interdit de diffuser gratuitement nos contenus payants, que ce soit par le biais de copies d'écrans ou de photos sur les réseaux sociaux, mais aussi de copier-coller des contenus pour diffusion sur un site, un blog ou tout autre support". "Si vous voulez partager nos articles, renvoyez vers leur version sur le web ou dites à vos contacts de vous rendre chez vos marchands de presse. Ce non-respect de la propriété intellectuelle est passible de poursuites, mais, surtout, il met en danger la production d'informations de qualité. Le photopillage tue la presse", a terminé l'Alliance pour la presse d'information générale.