Archive. Il n'a pas changé, Vincent Bolloré. La raie sur le côté, le regard charmeur. C'était en 1987, face à Thierry Ardisson, un seau de champagne sur la table. Celui qui à l'époque n'était qu'un tout jeune entrepreneur de 35 ans, "un héros moderne" selon l'homme en noir, décrit son tempérament, qui éclaire aujourd'hui sa stratégie d'entêtement face à la grave crise traversée par iTELE, en grève depuis plus d'une semaine.
"Je suis têtu, les Bretons sont tous têtus, expliquait-il à l'époque dans l'émission 'Bains de minuit'. Je suis aussi trop gentil, je m'occupe beaucoup de ce que font les gens. Troisième défaut, je crois à un certain nombre de choses et j'essaye de les appliquer coûte que coûte, même quand l'histoire me donne un peu tort". Hier, la direction de Canal+ a annoncé le temps de la grève la suspension de l'émission "Morandini Live" sur iTELE. "Vincent Bolloré met un point d'honneur à ne pas lâcher Morandini pour ne pas donner raison à la rédaction", écrit ce matin Le Figaro. Coûte que coûte.