Formulation malheureuse ou opinion personnelle ? Hier midi, dans son JT de 13 heures sur TF1, Jean-Pierre Pernaut a évoqué la condamnation à deux mois de prison ferme d'un jeune homme, opposant au mariage pour tous, ainsi que l'assignation à résilier le bail de location de son logement de Frigide Barjot, figure de la "manif pour tous".
En faisant un lien entre les deux faits d'actualité et en ne rappelant pas le contexte, le journaliste est aujourd'hui accusé de dérapage. "Il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel, a ainsi lancé Jean-Pierre Pernaut. Un opposant qui manifestait lors du passage de François Hollande sur M6 dimanche soir à deux mois de prison ferme. C'est une première en France. Et Frigide Barjot, leader du mouvement de la manif' pour tous, est expulsée du logement qu'elle louait depuis une trentaine d'année. Tiens donc !"
Le commentaire s'arrête là. Jean-Pierre Pernaut n'a donc pas rappelé que le jeune homme a été condamné à de la prison pour "rébellion et refus de prélèvement" et non pas pour ses idées. Par ailleurs, Frigide Barjot n'a pas été "expulsée" de son domicile, même si un contentieux existe bien entre la leader du mouvement de la Manif pour tous et la Régie immobilière de la ville de Paris. A l'origine du problème : l'appartement parisien de 173 mètres carrés occupé par Frigide Barjot et son compagnon, loué seulement 2.850 euros (alors que le prix du marché dépasse les 5.000 euros). La régie reproche aux occupants d'avoir domicilié une entreprise à l'adresse de l'appartement mais également de l'avoir sous-loué, ce qui est interdit par le contrat liant les deux parties.