Revoilà "Dossier Tabou". Ce soir, à 21h, la Six propose à ses téléspectateurs de découvrir un nouveau numéro de son magazine événementiel animé par Bernard de la Villardière et produit par Ligne de Front. Pour ce troisième numéro, après l'islam et le cannabis, place à un autre sujet tout aussi sensible avec le harcèlement sexuel dont les femmes font l'objet dans la société française.
C'est parce que "toute une génération a intégré le harcèlement sexuel" et que celui-ci s'est "banalisé dans la société française" que Bernard de la Villardière et les équipes de "Dossier Tabou ont décidé de s'intéresser à cette thématique. Des rues de Barbès (Paris), où des femmes sont harcelées voire agressées en pleine rue, aux quartiers populaires de Creil (Oise), où un collectif de femmes dénonce la montée de l'islam radical et s'oppose à leur exclusion des cafés et des trottoirs, en passant par le lycée Gustave Monot d'Enghien-les-Bains (Val d'Oise), où des élèves organisent chaque année une "journée de la jupe", les caméras de "Dossier Tabou" ont tenté de saisir les différentes facettes que revêt le harcèlement.
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Le harcèlement sexuel au travail, qui reste l'une des formes les plus fréquentes de harcèlement en France est également évoqué à travers le cas des femmes qui ont porté plainte contre Denis Baupin, ex-député EELV, dont Sandrine Rousseau. Mais à l'instar du premier numéro de "Dossier Tabou" diffusé l'année dernière, le reportage risque de faire parler de lui parce qu'il aborde frontalement la question de la montée en puissance de l'islam radical. "Nous espérons que les gens ne retiendront pas que cela" expliquait Arnaud Delomel, le rédacteur en chef de l'émission lors de la présentation du programme ce matin tandis que Bernard de la Villardière estimait que ce numéro "dénonce tout autant la sous-culture islamiste que les dérives publicitaires, le porno et le rap".
M6 s'y attend. "Dossier Tabou" devrait à nouveau susciter le débat. Pour rappel, le CSA avait été saisi lors de la diffusion des deux premiers numéros. Mais que ce soit pour celui sur l'islam ou celui sur le cannabis, il n'a jamais relevé de manquement de l'émission. Reste à savoir si le magazine parviendra à séduire un large public. En septembre 2016, diffusé un mercredi, le premier numéro de "Dossier Tabou", consacré à l'islam, avait rassemblé 2,4 millions de Français (12,2% du public). Six mois plus tard, l'enquête sur le cannabis, diffusée cette fois un lundi soir, fédérait à peine 1,6 million de curieux (7,2% de PDA).