Il défend coeur et âme sa comédie. Dans une interview accordée ce mercredi au "Parisien", Pierre-François Martin-Laval, alias Pef, réagit aux critiques d'Isabelle Franquin au sujet de son film "Gaston Lagaffe", sorti au cinéma aujourd'hui. La fille d'André Franquin n'a pas apprécié l'adaptation sur grand écran de la bande dessinée de son père et l'a fait savoir dans un entretien au média belge "L'Avenir". "Ce scénario était vraiment mauvais (...) Je n'avais pas le pouvoir d'empêcher ce film, même si les acteurs sont mal dirigés, le scénario débile et le rythme des gags catastrophique", a lâché Isabelle Franquin, avant de s'attaquer à Pef : "On peut se demander si ce type a jamais lu un seul album de Gaston."
Tout d'abord, l'ancien membre des Robin des Bois fait part de sa stupéfaction par rapport à la charge d'Isabelle Franquin : "Cela m'a un peu surpris. Ce film a été réalisé de concert avec les éditions Dupuis et tout s'est bien passé au cours de l'écriture, puis du tournage". Il explique avoir "montré le film lors d'avant-premières, notamment en Belgique" et être "heureux de voir que les spectateurs y retrouvaient l'esprit de Franquin."
"Ce n'est que son avis", relativise Pef, ajoutant : "Avant même de le voir, des gens disaient que ce serait forcément nul, on appelle ça des 'haters'. Je comprends les appréhensions des fans, même les plus violentes". Mais le réalisateur et comédien assure que sa comédie "plaît aux jeunes comme aux plus vieux". "J'ai fait le film que j'aimerais aller voir avec mes enfants et mes parents. L'avis d'une personne ne peut pas changer le travail et le plaisir que j'ai eu et que le film donne", poursuit-il.
Le comédien confie aussi les raisons pour lesquelles il a décidé d'amener le récit à notre époque, alors qu'Isabelle Franquin se plaignait que le film ne se déroule pas dans l'univers des bandes dessinées de son père. "Il était hors de question de faire un film d'époque. Franquin parlait de son époque, sa BD était contemporaine. S'il dessinait encore, il y aurait de la technologie, des tablettes, etc.", souligne Pef, avant d'avouer : "J'avais envie d'un monde actuel avec des startups qui peuvent ne plus rien valoir du jour au lendemain, des entreprises qui rachètent leurs concurrents, où il faut travailler plus pour gagner plus."