Un petit vent de rébellion souffle dans "Le Petit Journal". Depuis la rentrée, l'émission de Yann Barthès cultive cet esprit de dérision qui déplait tant à Vincent Bolloré. Lundi, lors de la première émission de la saison, l'animateur a ironisé plusieurs fois sur la reprise en main éditoriale de Canal+ par le milliardaire breton qu'il a présenté comme "le nouveau président (de son) diffuseur". Un reportage au MEDEF, Eric et Quentin ou Catherine et Liliane ont tous évoqué la crise estivale qui a frappé la chaîne cryptée et décapité la direction du groupe.
Hier, Catherine et Liliane en ont remis une couche. Dans leur chronique qui clôt la quotidienne, Alex Lutz et Bruno Sanches se sont d'abord moqués d'Eric et Quentin. "Je les aime pas du tout, je comprends rien. Si j'étais Bolloré, les premiers que je passe à la trappe, c'est eux !", se sont-ils amusés. Toujours dans la même pastille, les deux personnages ont ensuite répondu au téléphone. "Oui oui on est là, il peut nous appeler", a déclaré l'une des deux fausses secrétaires à la standardiste avant que celle-ci n'explique que Vincent Bolloré cherchait à les contacter.
"Bolloré veut nous parler mais on n'a rien fait", ont scandé les deux personnages, les larmes aux yeux, effrayées à l'idée de se faire licencier. "Je ne pensais jamais que je serai dans le charter, une pauvre secrétaire de rien du tout...", s'étranglait la première quand la seconde croyait qu'elle était convoquée pour avoir "volé un stylo bille". "Fallait pas voler ce stylo bille, ça creuse le budget d'une chaîne, lui il fait ses calculs... il pense qu'à ca", lui a répondu sa collègue évoquant les caméras de surveillance installées dans les couloirs et l'ambiance "stasi" qui règne dans les équipes. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.