Une séquence pleine d'émotion sur un sujet difficile. Jeudi soir pendant le "22h Max" sur BFMTV , les équipes ont fait le choix de traiter d'un sujet douloureux, le suicide de Lucas, un adolescent de 13 ans qui s'est ôté la vie le week-end dernier après avoir été victime de harcèlement scolaire et d'homophobie. Sur son plateau, la chaîne a invité le chorégraphe Yanis Marshall, devenu à l'automne dernier le professeur de danse des élèves de la "Star Academy" sur TF1. Il a livré son expérience sur ce fléau.
"Ça me dégoûte qu'on en arrive à un stade ou un enfant de 13 ans préfère mourir que continuer à vivre. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il a dû vivre pour en arriver là, enfin si, un peu. Je sais que les gosses de cet âge là peuvent être très cruels", débute-t-il. "Je suis évidemment passé par là, comme pas mal d'homosexuels à l'école". Le journaliste Maxime Switek l'a ensuite invité à détailler son vécu. "On a le droit de dire des insultes à la TV ? Oui, haha. Moi on m'appelait 'Yanis la pute' toute mon enfance, c'était littéralement mon surnom dans ma ville", confie, ému, le danseur qui a grandi à Vallauris dans les Alpes-Maritimes.
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Yanis Marshall explique qu'il a été contraint de changer trois ou quatre fois d'école pendant son enfance. "Je n'étais pas dans la provoc, mais même dans mon jeune âge, j'avais une force : je faisais mes chorégraphies sous le préau. Pendant que les autres garçons jouaient au football, je montais des groupes de dance (...) je n'étais pas dans la provoc homosexuelle, j'étais juste différent".
Malgré tout, il estime que les jeunes ne sont pas foncièrement mauvais, "tout ça part de l'ignorance, j'ai du mal à me dire qu'un enfant de 13 ans est vraiment méchant". Il s'agit pour lui d'un "manque d'éducation" de la part des parents. Aujourd'hui, ces critiques glissent sur le chorégraphe. "J'en suis à un stade où cela ne m'affecte plus". Puremedias.com vous propose de visionner la séquence.