Le journaliste épingle ses confrères. Hier soir, dans "C à vous" sur France 5, Christophe Hondelatte s'est assis autour de la table d'Anne-Elisabeth Lemoine pour la promotion de sa bande dessinée. La voix d'Europe 1 a également évoqué le traitement médiatique des faits divers et notamment l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar pour laquelle Cédric Jubillar a été mis en garde à vue mercredi Sa femme est portée disparue depuis décembre 2020. Ce vendredi après-midi, l'époux a été mis en examen pour "meurtre aggravé".
"J'ai regardé hier soir la totalité des chaînes d'information, ce qu'elles disaient sur l'affaire Jubillar. C'est-à-dire rien. Elles ne savent rien. Personne ne sait ce qu'il se dit pendant cette garde à vue, des raisons de cette garde à vue, des biscuits des gendarmes, ce qu'ils ont à opposer à Cédric Jubillar. Quand on ne sait rien, on se tait !", a commencé Christophe Hondelatte. Et d'ajouter véhément : "Quand on n'a rien à dire, on n'occupe pas du temps d'antenne ! Ce temps d'antenne, on le donne pour dire des choses importantes".
Hier soir, Cédric Jubillar n'avait pas encore été mis en examen pour le meurtre de sa conjointe. C'est pour cette raison que le journaliste d'Europe 1 a rappelé qu'il était difficile d'analyser cette affaire quand "il n'y a rien à dire en l'état" : "On ne sait pas si les gendarmes ont des biscuits contre Cédric Jubillar. Est-ce qu'ils les lui ont posés sur la table au début ? Ou alors à la fin ? Ou est-ce qu'ils l'ont placé en garde à vue parce que depuis six mois l'enquête stagnait et qu'en désespoir de cause, ils l'ont placé en garde à vue ? On ne sait rien !".
"Je voudrais mettre en garde mes confrères. Le fait divers n'intéressait absolument personne dans les médias quotidiens jusqu'à l'affaire Jonathan Daval. Ca n'intéressait que la presse régionale et 'Le Parisien'. Les médias d'actualités n'en faisaient guère. Depuis l'affaire Grégory, c'était une matière dont on se méfiait beaucoup. On retourne tout droit dans les travers de l'affaire Grégory", a poursuivi Christophe Hondelatte. Et de conclure : "Tous ces gens qui ont ergoté toute la soirée d'hier et toute la matinée d'aujourd'hui sur l'affaire Jubillar dont ils ne savent rien, ont dû dire un paquet de bêtises dont il va falloir qu'ensuite ils rendent compte". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.