France Inter rebaptisée. Ce matin, la matinale de Nicolas Demorand et Léa Salamé recevait Daniel Cohn-Bendit à l'occasion des 30 ans de la chute du mur de Berlin, survenue le 9 novembre 1989. Visiblement très en forme, l'ancien député européen Europe-Ecologie-Les Verts a taquiné ses hôtes d'entrée de jeu. "Bonjour Monsieur Demorand, je suis très bien à Radio Nostalgie Socialisme. C'est le bon vieux temps ici", a-t-il ainsi lancé fièrement au journaliste qui venait de le saluer. "Vous préférez quoi comme autre radio ? Radio Courtoisie Ecologiste ?", ont ensuite rétorqué Léa Salamé et Nicolas Demorand, un brin surpris par la sortie de leur invité.
Après l'échange de ces amabilités, le duo de journalistes a finalement lancé son grand entretien avec un Daniel Cohn-Bendit n'hésitant pas à élever régulièrement la voix à cette heure matinale, 8h15. A tel point que Léa Salamé a été contrainte de glisser avec humour : "Ne hurlez pas. N'engueulez pas trop les gens". Alors que Daniel Cohn-Bendit appelait de nouveau France Inter "Radio Nostalgie Socialisme", la journaliste n'a pas caché cette fois son agacement : "Pourquoi faites-vous de la caricature comme cela ? Il y a quand même entre 4 à 5 millions d'auditeurs tous les matins. Vous pensez vraiment qu'ils sont tous 'Radio Nostalgie Socialiste' ? Tous sont bien pensants ? On ne peut pas penser contre nous-mêmes ?".
Daniel Cohn-Bendit a alors reproché à Léa Salamé son manque d'humour. "C'est marrant, vous êtes comme les politiques. Dès qu'on est un tout petit peu taquin... Evidemment que France Inter, c'est beaucoup plus que cela", a rétorqué l'ex-député européen. Avant que Nicolas Demorand ne le tacle en faisant référence à son ralliement à Emmanuel Macron : "Vous avez le droit de préférer le nouveau monde. Vous avez fait vos choix". "Je préfère Radio Nostalgie Socialisme. C'est cela qui est terrible. Je suis un nostalgique. Moi aussi, j'aimais bien le bon vieux temps où l'on savait où les bons et les mauvais étaient de temps en temps", a conclu Daniel Cohn-Bendit. puremedias.com vous propose de réécouter cette interview ici.