Le 2 décembre dernier, près de 6,2 millions de téléspectateurs - soit 23,3% du public de quatre ans et plus selon Médiamétrie - étaient devant France 2 pour suivre le "Rendez-vous en terre inconnue" d'Arthur chez les Quechuas. Une émission qui a beaucoup fait parler en amont de sa diffusion puisqu'en plein tournage à l'autre bout du monde, l'invité de Frédéric Lopez a été accusé d'exil fiscal. Certains se sont alors demandés si France 2 devait diffuser l'émission, d'autres ont simplement appelé à ne pas la regarder.
Silencieux pendant l'affaire, n'accordant qu'une seule interview à Alessandra Sublet dans "Un soir à la Tour Eiffel" à son retour, Arthur est finalement revenu sur son "Rendez-vous en terre inconnue" ce vendredi, dans un entretien accordé au Buzz Médias Orange-TV Magazine. Accusé d'avoir fait l'émission pour redorer son image, l'animateur a immédiatement démenti. "Ce n'était pas calculé. (...) La polémique est arrivée pendant le tournage" a tout d'abord assuré Arthur avant de revenir sur le boycott.
"Maintenant, il y a eu quelque chose qui m'a vraiment choqué, presque bouleversé. Vous le savez, j'ai le cuir dur depuis toutes ces années, je me suis bien fait allumer à chaque fois que j'ai fait quelque chose. On s'habitue, c'est un concept, les gens aiment me détester. Mais ce qui m'a le plus perturbé, c'est l'appel au boycott. Il y a eu des appels au boycott concernant ce programme parce que j'étais dedans, quelles qu'en soient les bonnes ou les mauvaises raisons" a ainsi dénoncé Arthur.
"On a appelé les téléspectateurs à boycotter mon émission, que ce soit sur des chaînes de la TNT, que ce soit sur des radios nationales... On a appelé au boycott. C'est violent le boycott. C'est nauséabond, ça ne sent pas bon. Donc la meilleure réponse, c'est que ça a été une énorme audience" a relativisé l'animateur. "Après, qu'on dise du mal de moi, chacun dit ce qu'il veut, les gens ne savent rien, ne sont au courant de rien, tout le monde commente" a-t-il poursuivi, citant Beaumarchais dans "Le Barbier de Séville" : "Calomnions, calomnions, il en restera toujours quelque chose".
"L'appel au boycott, ça m'a fait quelque chose de bizarre, une sensation malsaine" a continué Arthur, expliquant que les scores du programme répondaient à la polémique. "Les résultats d'audience montrent que tout ceci n'est que parisien, que Paris est un petit village, que la France est aussi au-delà du périphérique et que les gens s'en foutent, ils veulent voir une belle émission" a ainsi analysé Arthur qui, l'air amusé, a jugé que ces appels au boycott lui avaient finalement fait... de la promotion !