Des inquiétudes qui agacent. Mercredi 29 mars, la Société des journalistes du "Parisien" (SDJ), qui défend les intérêts de la rédaction auprès de la direction, s'est émue dans un communiqué interne de la couverture faite par le titre de la réforme des retraites. Elle a dénoncé un "traitement jugé partisan, sinon orienté (de la réforme des retraites) dans un journal traditionnellement respectueux de toutes les sensibilités républicaines et démocratiques".
Ce message, rendu public le lendemain par "Arrêt sur images", n'a pas échappé à l'éditorialiste vedette de CNews, Pascal Praud. Ce vendredi 31 mars, il a pesté contre cette sortie de la rédaction. "La SDJ du 'Parisien', comme celle de France 3, a fait aujourd'hui (il date de mercredi; ndlr) un communiqué pour regretter que son journal soit trop pro-Macron. C'est les journalistes qui écrivent ça. Et les journalistes disent, attention, vous ne parlez pas des violences policières. Donc vous avez entre la direction et la rédaction, un peu comme à France 3, un affrontement idéologique. Si les journalistes veulent être des militants, qu'ils le disent ! Qu'ils prennent leur carte !"
Un peu plus tard, toujours dans "L'heure des pros", il a critiqué la naissance d'une "fronde" à l'intérieur du quotidien. Un propos tempéré par Charlotte d'Ornellas, une journaliste de "Valeurs Actuelles". "C'est moins scandaleux que ce qui vous nous aviez lu sur France 3 l'autre jour (...) Il est normal de discuter de la ligne éditoriale au sein d'un journal, ils ne prennent pas parti", a assuré la journaliste. Une analyse que l'éditorialiste a finalement partagé.
Mais que s'est-il passé chez France 3 ? La SDJ des journalistes traitant des sujets nationaux s'est, elle aussi, levée il y a quelques jours pour dénoncer le traitement éditorial des manifestations. Plus particulièrement, ils ont dénoncé la surmédiatisation des violences et des "casseurs". La rédaction avait dit regretter devoir "hurler avec les loups des chaînes d'infos en continu". Un message que Pascal Praud et ses équipes n'avaient pas laissé passer. Puremedias.com vous propose de visionner la séquence.