Discussion enflammée. Vendredi soir, quelques minutes après la décision du Conseil constitutionnel de valider la majeure partie de la réforme des retraites, Aurélie Casse présentait une édition spéciale sur BFMTV. En plateau, la journaliste recevait la députée de la NUPES, Raquel Garrido et l'éditorialiste Alain Duhamel. Très vite, l'élue française s'est emportée face à la décision du Conseil constitutionnel.
"Maintenant le pays a 49.3 raisons de passer à la 6e République. C'est maintenant la chose qui est à l'ordre du jour. Bravo Emmanuel Macron parce qu'en ce qui me concerne je suis partisane de longue date de la sixième République mais je ne vois pas comment Emmanuel Macron peut faire survivre ce régime qui aujourd'hui montre qu'il ne tient pas. La volonté générale doit être la loi. Ce n'est pas possible d'avoir un gouvernement de tricheurs, un président tricheur et un Conseil constitutionnel qui valide la triche" a-t-elle lancé ne laissant pas la possibilité aux autres intervenants en plateau de s'exprimer.
Les téléspectateurs de BFMTV ont alors pu voir Aurélie Casse perdre patience. Plusieurs fois, la journaliste a tenté de reprendre la main sur la discussion. En vain. "Priorité à l'info" a-t-elle d'abord lancé avant de couper Raquel Garrido : "Est-ce que je peux donner l'info qui tombe s'il vous plait ?... J'ai aucune autorité sur ce plateau... Je vous laisse répondre mais quand même je dis qu'il y a cette info que l'inter-syndicale publie son communiqué. Elle appelle le Président à ne pas promulguer la réforme. Jusqu'ici pas de surprise, on attend la réponse à l'invitation lancée mardi. On a compris que la CGT n'irait pas".
Après s'être, une nouvelle fois, fait voler la parole par l'ancienne porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et de La France Insoumise, Aurélie Casse a voulu recadrer le débat. "C'est intéressant ce débat sur la sixième république mais je pense qu'on s'égare un peu de l'actualité" a-t-elle indiqué avant d'être une nouvelle fois interrompue par Raquel Garrido : "Je peux vous assurer Aurélie Casse qu'on ne s'égare pas du tout. Et que ce soir dans le pays tout entier, les gens se demandent comment on fait pour être..."
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Pour reprendre la main sur son édition spéciale, Aurélie Casse a alors choisi de laisser la place aux directs et aux correspondants de BFMTV. "Allons à Nice, on va à Nice" a-t-elle répété, encore et toujours interrompue par Raquel Garrido. Excédée par l'élue, Aurélie Casse rendra l'antenne quelques instants plus tard en lançant : "Raquel laissez-moi quand même essayer d'animer cette émission. Si je peux quand même juste en placer une. Benoit Ruiz vous êtes en direct de Nice, comment les manifestants justement ont réagi ? Que prévoient-ils pour la suite ?". puremedias.com vous propose de revoir la séquence.