Nouveau coup dans la cabale de CNews contre le service public. Alors qu'ils débattaient sur la diffusion d'un nouveau numéro de "Complément d'enquête" sur Jordan Bardella le soir même, Pascal Praud et les chroniqueurs de "L'heure des pros 2" n'ont pas hésité à livrer aux téléspectateurs un véritable plaidoyer contre France Télévisions . Chargeant tour à tour "Médiapart", l'ensemble de la presse qu'il estime "alignée" au média fondé par Edwy Plenel , l'ex-ministre de la Culture Rima Abdul Malak, l'émission présentée par Tristan Waleckx, le plateau uniquement masculin s'est ému des nombreuses productions journalistiques à charge contre les médias du groupe Bolloré.
Evoquant le titre "Le Rassemblement national au pouvoir", prétendument choisi par "Médiapart" au lendemain du vote de la loi immigration, Pascal Praud a estimé qu'il ne voyait aucun problème à ce que le média d'investigation indépendant choisisse ce titre. Si contrairement à ses propos à l'antenne, aucun article n'a été titré comme l'a évoqué le journaliste de 59 ans - le titre le plus proche est "Loi immigration : le RN savoure sa 'victoire idéologique'" -, il a ensuite dénoncé une uniformisation des journalistes en France. "Ce qui m'ennuie c'est que toute la presse soit alignée aujourd'hui, tous les jeunes journalistes. Mais c'est normal, (...) dans les écoles de journalisme, tu recrutes les jeunes gens en fonction", a-t-il prétendu.
Une affirmation qui a fait bondir l'avocat Gilles-William Goldanel, dénonçant une "'Plenelisation' du journalisme français", en référence à Edwy Plenel, le fondateur de Médiapart. "Evidemment, il a raison", a confirmé le présentateur de la tranche info.
Il a ensuite détourné le débat sur la diffusion de "Complement d'enquête" dont le sujet du soir était consacré au président du Rassemblement national. "'Complément d'enquête' c'est un coup Philippe de Villiers , un coup Cyril Hanouna, un coup Jordan Bardella...", a-t-il énuméré. La diffusion du numéro consacré au Puy-du-Fou, dont le fondateur est un visage récurrent de CNews, avait effectivement déjà fait réagir l'ensemble des chaînes du groupe Bolloré. "Dans la diffamation totale, De Villiers c'est de la diffamation", a rappelé Gilles-William Goldanel. Pour rappel, l'Arcom n'avait relevé "aucun manquement" dans l'émission révélant les pratiques douteuses du parc vendéen. De son côté, Geoffroy Lejeune, le directeur de la rédaction du 'Journal du dimanche', a rappelé à Pascal Praud que Gérard Depardieu avait aussi été épinglé par les équipes du magazine d'investigation de France 2. "Et Depardieu, bien sûr ! Et c'est le service public, c'est votre argent", a bondi le quinquagénaire.
Le débat a ensuite bifurqué sur la télévision du service public, et notamment sa présidente, Delphine Ernotte. "Et madame Ernotte, quand madame Abdul Malak quitte son poste, elle vient l'embrasser, etc. Pour une seule raison : madame Abdul Malak elle a attaqué Vincent Bolloré, ne cherchez pas. Elle a attaqué CNews, elle a attaqué le 'JDD'", a rappelé l'animateur de "L'heure des pros". Lorsqu'elle a légué le ministère de la culture à Rachida Dati, Rima Abdul-Malak avait effectivement embrassé la patronne de France Télévisions. "Si tu veux dans la presse française avoir une légion d'honneur, tu attaques CNews, le 'JDD', 'Paris-Match' ou Europe 1", a remis une couche Pascal Praud. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.