Arnaud Lagardère répond à ses détracteurs. En marge d'une grande interview de rentrée dans les colonnes du "Journal du dimanche", un journal de son groupe, le patron de Lagardère a commenté le rapprochement en cours avec son premier actionnaire, Vivendi. "Si Vincent Bolloré n'avait pas été présent, le groupe ne serait peut-être pas là aujourd'hui dans sa totalité", a-t-il affirmé d'entrée de jeu.
Abordant ensuite le cas plus précis d'Europe 1, Arnaud Lagardère a jugé "injustes" et "scandaleuses" les critiques à l'égard de certains journalistes de la station en provenance de CNews. L'arrivée de Vincent Bolloré est même "une bénédiction" pour la station selon l'homme d'affaires, qui se félicite du rapprochement avec la chaîne info du groupe Canal+, une antenne qu'il regarde et qu'il aime "beaucoup". Il a d'ailleurs promis des "synergies fortes" avec elle.
Face au procès en "zemmourisation" fait à la station bleue, Arnaud Lagardère s'est défendu de tout changement de ligne éditoriale et a dénoncé des "fantasmes" et des "faux procès". "Zemmour n'est pas sur Europe 1 mais il a été sur RTL (de 2010 à 2019, ndlr)", a-t-il même taclé.
Arnaud Lagardère a par ailleurs précisé qu'il laissait "deux saisons" à la nouvelle grille d'Europe 1, "concentrée sur l'info", pour faire ses preuves. Une promesse faite quasiment à chaque début de saison par l'homme d'affaires, avant d'être démentie quelques mois plus tard. "Cette fois, on va patienter", a juré l'homme d'affaires de 60 ans, affirmant viser à cet horizon de deux ans "l'équilibre" financier pour une station perdant "environ 25 millions d'euros par an".