Très en colère, Audrey Pulvar. La journaliste de D8 signe ce matin une longue tribune dans Libération, "Femme de personne", dans laquelle elle dénonce "la folle sarabande" qui s'est engagée après ses propos sur Arnaud Montebourg dans "Le Grand Journal" de Canal+ vendredi. Invitée en tant qu'éditorialiste, elle avait expliqué que son ex-compagnon "n'avait plus sa place" dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. "On m'explique qu'Arnaud Montebourg est indispensable au gouvernement. Il n'a plus sa place. Il n'est plus symbolique. Il est un trublion, de ceux qui font le plus de bruit et qui gêne l'action de François Hollande manifestement, ou en tout cas celle de Jean-Marc Ayrault", avait-elle jugé.
Selon elle, après son analyse, "une version tronquée de ses propos" a été mise en ligne sur le web, "générant une flopée de pseudos articles aux titres racoleurs et pour la plupart mensongers". Parle-t-elle du Point, qui a titré "Audrey Pulvar vire Montebourg" ? Ou du Plus (Nouvel Obs) qui par la voix de son chroniqueur Bruno Roger-petit a ironisé : "Le ridicule ne tue pas" ? "Les télélogues perspicaces ont su déceler dans mes mots l'amertume de la femme blessée cherchant à 'enfoncer son ex', récamant sa tête, voire se mettant dans la peau du Président de la République ! (...) Quand ces dérives en restent au cercle de quelques esprits chagrins déversant leur rancune sur la toile, on ne s'en soucie guère. Quand elles atteignent les médias dits de référence, on se pince", dénonce-t-elle.
Audrey Pulvar estime que toutes ses analyses de journaliste ou d'éditorialiste sur D8 et RTL sont désormais biaisées par son passé amoureux connu avec le ministre du redresse productif. "Est-ce trop demander que d'être critiquée uniquement en tant que journaliste ou commentatrice et non en 'ex-femme de' sous l'empire de passions revarchades ? Je ne suis pas la 'femme de' ou 'l'ex-femme de' personne. Je suis une femme. Libre. Une journaliste. Libre également. Viscéralement et à jamais", lance-t-elle. Audrey Pulvar demande donc aux "truqueurs, faiseurs de mousse et autres paresseux de la vérification de l'information" de la "laisser travailler". Elle les exhorte de s'intéresser "aux vrais problèmes".
> Lire l'intégralité de sa tribune dans Libération