Un autre poids lourds du capitalisme français en renfort d'Arnaud Lagardère. Selon une information de l'AFP, Groupe Arnault, la société holding de Bernard Arnault, actionnaire majoritaire du groupe de luxe LVMH, va détenir "environ un quart" du capital de la holding personnelle d'Arnaud Lagardère, LC & M. Cette opération passera par une augmentation de capital et des achats de titres, ont fait savoir les deux parties lundi 25 mai, sans préciser les détails financiers de l'opération.
"Ce rapprochement va permettre de renforcer la structure et les capacités financières de LC & M. Les groupes familiaux de MM. Bernard Arnault et Arnaud Lagardère agiront de concert vis-à-vis de Lagardère SCA (le groupe Lagardère, ndlr)", précise le communiqué. Pour rappel, le statut atypique du groupe en commandite par actions (SCA), permet à Arnaud Lagardère, associé commandité, de conserver le contrôle du groupe qui porte son nom avec seulement près de 7% du capital.
Les comptes de la holding personnelle d'Arnaud Lagardère font l'objet de nombreuses spéculations depuis l'arrêt de leur publication en 2009. Sous pression, notamment du fond Amber Capital, actionnaire du groupe possédant Europe 1 et "Paris Match", Arnaud Lagardère avait affirmé mi-janvier que LC&M était endetté à hauteur de 164 millions d'euros en 2019. Une information capitale car un associé commandité est responsable des dettes de l'entreprise sur ses biens propres.
Bernard Arnault n'est pas le seul grand nom du capitalisme français à venir au secours d'Arnaud Lagardère. Avant l'Assemblée générale du groupe, le 5 mai dernier, le financier Marc Ladreit de Lacharrière, via sa holding Fimalac*, et Vincent Bolloré via Vivendi, avaient tous deux investi dans le groupe. Le premier était resté au-dessous de 5 % du capital de Lagardère SCA, tandis que le second avait acquis plus de 10% de Lagardère. "Un soutien amical", selon Arnaud Lagardère.
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