Arnaud Lagardère sort du silence. Dans une interview aux "Echos" publiée aujourd'hui, l'associé-commandité de Lagardère revient sur la crise traversée ces dernières semaines par son groupe, dont il est finalement parvenu à garder le contrôle malgré l'activisme du fonds Amber Capital.
Dénonçant d'abord le "tsunami de fake news" qui a selon lui précédé la tenue de l'Assemblée générale décisive du 5 mai dernier, Arnaud Lagardère a critiqué de nouveau la démarche du fonds d'investissement de Joseph Oughourlian, dont le but serait de "gagner de l'argent, le plus vite possible, en démantelant le groupe". "Ce groupe a été créé par mon père. Il porte mon nom. C'est ma vie, c'est mon combat et rien ne m'arrêtera pour sauvegarder l'intégrité de l'entreprise", a mis en garde le fils de Jean-Luc Lagardère.
Après s'être séparé ces dernières années de la plupart de ses actifs dans les médias, Arnaud Lagardère a confirmé que ce secteur n'était plus une activité "au coeur de (son) business". Il ne ferme ainsi plus la porte à une revente d'un des trois grands médias qu'il possède encore : "Paris Match", "Le journal du dimanche" et la radio Europe 1. "Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas un actif qu'on ne va pas céder un jour. Je me pose aussi des questions sur nos salles de spectacles - Bataclan, Folies Bergères...", a-t-il commenté.
Quant à la montée très commentée de Vivendi à hauteur de 13,4% du capital de son groupe, Arnaud Lagardère a tenu à rassurer sur tout risque éventuel de prise de contrôle rampante, l'une des spécialités de Vincent Bolloré. "C'est un non-sujet", a balayé Arnaud Lagardère, ajoutant : "Je vais vous décevoir, mais je peux vous l'assurer : il n'y aura pas de saison 2 avec Vincent Bolloré". Et de conclure : "Nos deux familles se soutiennent mutuellement depuis au moins trois décennies, c'était le cas du temps de mon père, cela se poursuit et il n'y a aucune raison que cela s'arrête. C'est un soutien amical".