Hier, à Cannes, le retour de la pluie a moins déçu les festivaliers que l'absence de Ryan Gosling. Retenu à Detroit sur la préparation de son premier film comme réalisateur pour des questions d'assurance, l'acteur n'a pas pu accompagner la projection de "Only God forgives" de Nicolas Winding Refn, sous la direction duquel il avait tourné "Drive". Aujourd'hui la Croisette se prépare à accueillir "La Vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche et "Nebraska" d'Alexander Payne.
2h59. C'est la durée de "La Vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche, incontestablement le film le plus long parmi les prétendants à la Palme d'or. Le réalisateur vient pour la première fois à Cannes avec cette adaptation de la bande-dessinée "Le Bleu est une couleur chaude", de Julie Maroh. Celui qui a reçu deux fois le César du meilleur réalisateur (en 2005 pour "L'Esquive" et en 2008 pour "La Graine et le Mulet") est un candidat sérieux au palmarès dans ce film où il dirige des jeunes acteurs, dont Léa Seydoux.
Autre film du jour : "Nebraska" d'Alexander Payne. Un film américain, en noir et blanc, qui raconte l'histoire d'un homme persuadé d'avoir gagné à une loterie et que tout le monde croit sénile..
Jerry Lewis. Cannes rend hommage au comique américain qui fête cette année ces 87 ans. Immense star des années 50 et 60, le comédien de "Docteur Jerry et Mister Love" et de "La Valse des pantins" sera présent pour l'hommage qui lui sera rendu.
Quelques sifflets ont été entendu à l'issue de la séance de 8h30, celle de la presse, de "Only God Forgives" de Nicolas Winding Refn. Les journalistes sont très divisés sur ce film dont ils attendaient peut-être trop et qui, selon la presse du jour, est moins réussi que "Drive".
"L'uppercut est une pichenette". Comme dit précédemment, "Only God Forgives" de Nicolas Winding Refn a reçu des critiques mitigées. Si certains sont très enthousiastes, d'autres descendent le film en flèche. C'est le cas de Studio Ciné Live, qui n'a pas apprécié le film. "Winding Refn a préféré des gants blancs aux gants de boxe. Non pas que Only God Forgives soit dépouillé de violence mais il s'étire sans retenue dans une mise en scène fétichiste du couloir éclairé au néon rouge, des ralentis sans objet" écrit Christophe Chadefaud.