Les Unes de Charlie Hebdo n'ont pas fini de faire parler. Le 19 septembre dernier, l'hebdomadaire satirique publiait une série de caricatures du prophète Mahomet en réaction aux violentes manifestations contre le film islamophobe, "Innocence of Muslims". Si Charlie Hebdo a affiché des ventes très élevées, l'hebdomadaire doit désormais faire face à un retour de flamme. Deux associations ont en effet assigné en justice Charlie Hebdo.
L'association Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès et l'Organisation arabe unie ont assigné Charlie Hebdo pour provocation et incitation à la haine raciale ainsi que pour diffamation. Les deux associations reprochent des caricatures "attentatoires à l'honneur et à la considération du prophète Mahomet et à la communauté musulmane". De son côté, l'avocat de Charlie Hebdo dénonce des demandes "exorbitantes".
"Ces dessins devaient être pris au premier degré et ne relevaient pas d'une publication satirique" se justifie Maître Richard Malka. "Une fois de plus, on tente d'impressionner, de faire peur pour empêcher cette tradition humoristique française à l'égard des religions de s'exercer" ajoute-t-il. Une première audience de procédure devrait avoir lieu le 29 janvier prochain.