Claudia Tagbo tient le rôle principal de "R.I.P. Aimons-nous vivants" ce mardi 16 juillet sur TF1. Une hypothétique nouvelle série, d'abord lancée sous forme de pilote, dans laquelle la comédienne incarne une patronne d'entreprise de pompes funèbres. Une héroïne qui déborde de joie de vivre et qui sait redonner le sourire aux familles endeuillées.
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Claudia Tagbo a accordé un entretien à puremedias.com dans lequel elle évoque son personnage, cette nouvelle série et un peu plus largement son métier.
Propos recueillis par Laura Bruneau
puremedias.com : Est-ce que vous pouvez présenter Anne-Lise, cette nouvelle héroïne que vous incarnez pour TF1 ?
Claudia Tagbo : Je dirais qu'Anne-Lise est une femme dynamique, monoparentale et donc dans l'air du temps, généreuse, avec une force de vie, qui s'assume entièrement et qui aime la vie. J'ai envie de dire ça.
Comment vous êtes arrivée sur la série ?
Elle m'a été proposée, c'est la production qui est venue vers moi, et puis j'avais vu le film "La Traversée" des deux auteurs, Thomas Pone et Varante Soudjian. J'ai lu le scénario et j'ai dit : "Ok, banco, j'aime beaucoup."
Vous évoquez la production. Est-ce un hasard si l'idée originale vient d'Arthur, qui coproduit la série, et qui est également le producteur de vos spectacles ?
Je ne sais pas par quel biais le projet vient sur sa table, en tant que producteur, car il doit avoir plein de projets, et il dit : "banco, je vais proposer à Claudia". On ne peut pas dire que c'est un hasard puisqu'on travaille ensemble.
Est-ce que vous savez si, au moment de l'écriture, les auteurs ou producteurs, pensaient déjà à vous pour ce rôle ?
Je ne sais pas. J'ai envie de dire oui, mais c'est moi-même qui m'envoie des fleurs.
"Aimons-nous vivants tant que c'est encore possible"
Quand on vous présente cette femme, patronne de pompes funèbres, vous êtes immédiatement enthousiaste ou vous avez quand même quelques réticences, puisque la fiction parle aussi de la mort ?
Il n'y a pas de réticence quand un projet vous plaît, parce qu'on vous le présente en disant "c'est une comédie" et je sais qu'il va y avoir de la bienveillance. Moi, la mort, je l'aborde comme un passage, ce n'est pas une fin en soi. L'amour qu'on a pour ces gens qui sont partis ne meurt pas. C'est l'inconnu qui nous fait peur. J'insiste sur le fait que ce que nous connaissons là, profitons-en. Aimons-nous vivants tant que c'est encore possible.
Est-ce que vous avez été libre d'improviser un petit peu pour Anne-Lise ou tout était déjà écrit d'avance et formalisé ?
C'était comme pour tous les films, en général, tout est finalisé avant. On a fait des lectures avec mes partenaires, on a échangé avec les auteurs sur nos personnages, afin d'arriver sur le plateau prêts à livrer ce dont on a parlé avant. Effectivement, il peut y avoir une percée d'impro, mais il faut faire attention car souvent quand on improvise, on fait une rigolade entre soi et quand on sort on dit "ah finalement ce n'était pas si drôle que ça". Il faut travailler en amont. Souvent les gens se disent, "ah c'est de la comédie, on va y aller". Oui, il y a un rythme à avoir, mais le travail se fait bien en amont, en tous cas pour ma part.
Parmi les autres comédiens, il y a Pascal Légitimus, Samuel Bambi ou encore Philippe Lellouche, qui, eux aussi, sont habitués à la scène comme vous. Quand on est entre habitués de la scène, est-ce qu'on n'a pas davantage tendance à vouloir improviser ?
Il n'y a rien de mieux que d'improviser quand c'est écrit. [Rires] Parce que, tout d'un coup, il y a un rythme. Après ce que vous appelez improvisation, nous on appelle ça un accident. J'ai plus envie de dire : on avait écrit un truc, il y a eu des accidents. On a profité des accidents pour améliorer, mais pas pour desservir ce qui était déjà écrit.
"Il n'y a rien de mieux que d'improviser quand c'est écrit"
Comment s'est passée la collaboration avec tous ces acteurs avec qui vous jouez, qui sont nombreux autour de vous ?
Ils sont nombreux, ils sont magnifiques, ils sont généreux. C'étaient de très jolies rencontres. Je les connaissais tous, après on n'avait jamais travaillé ensemble. Je suis allée voir Bambi au théâtre. Philippe Lellouche on ne le présente plus. Ornella, je connaissais son travail déjà. Pascal Légitimus, au tout début, c'était un de mes parrains sur un plateau d'humour. Je les connaissais tous, c'était super qu'ils aient dit oui à ce projet. À chacun, j'ai dit merci d'avoir dit oui. Antoine Duléry, je l'ai croisé au festival de Saint-Gervais, je disais "un jour j'espère qu'on pourra travailler ensemble" et quand c'est arrivé on a dit "tu t'en rappelles".
Les deux premiers épisodes sont annoncés comme des pilotes. TF1 lance régulièrement des nouvelles séries, parfois avec une saison complète avec 6 ou 8 épisodes d'emblée. Pourquoi dans le cas de la vôtre, on lance seulement 2 épisodes et pas une saison entière ?
Ce que je peux vous dire c'est que deux épisodes ont été tournés. On nous a dit "on fait deux pilotes". Tout le monde le savait. Il n'y a pas de tricherie. Je ne parle jamais des assiettes des autres, je parle toujours de la mienne. On est venu me voir, on m'a dit "il y a deux épisodes qui vont être tournés", on verra s'il y a une rencontre avec le public, chose que j'espère. Et s'il n'y a pas de rencontre, ce n'est pas grave en soit. On ne me l'a pas vendue en me disant "on va tourner un an". On a fait deux épisodes et ce sont les deux qui vont être livrés aux téléspectateurs.
Vous connaissez les objectifs de cette rencontre avec le public pour que la série puisse avoir une suite ?
Je ne sais pas. Dans la vie quand on fait quelque chose, on espère que les gens vont aimer. Aimons ce qu'on fait. Quand on est en accord avec là où on se trouve, on souhaite que ça se passe bien, c'est tout.
"Je suis prête à travailler, j'insiste"
Vous avez dit avoir tourné deux épisodes. La suite est-elle déjà écrite ?
Je l'espère, il faut anticiper.
Si la série rencontre le succès et est amenée à continuer, vous êtes prête à reprendre le rôle d'une héroïne récurrente à la télé avec tout ce que cela implique comme investissement et disponibilité ?
Ce n'est que de l'agenda. Pourquoi venir si c'est pour dire ensuite "oh non, je sais pas". Ils savent, ils sont conscients que parmi tous les acteurs, il y en a qui sont au cinéma, il y en a qui ont leur spectacle. Moi-même je viens de finir le film de Jean-Pascal Zadi [NDLR "Les Damnés de la Terre"], je n'étais pas disponible pendant deux mois. Je vais réaliser mon film. Tout ça, ce ne sont que des histoires d'agenda, il faut s'asseoir et se mettre d'accord.
Je suis prête à travailler, j'insiste, il n'y a pas de récurrence. Il n'y a de récurrence nulle part, il y a du plaisir avec le public. Quand vous faites un truc qui ne marche pas, il faut dire j'ai tenté. La vie, c'est ce que fait Anne-Lise, c'est des challenges, c'est des défis.
Est-ce que l'on pourrait vous imaginer dans un autre type de programme qu'une fiction ou de l'humour, comme "Danse avec les stars", "Mask Singer" ou "Les Traitres" ?
Ce n'est pas du tout la même chose. Pour l'instant, non. Ça m'a été proposé, mais à chaque fois, il y a eu une incompatibilité d'emploi du temps. C'est une histoire d'agenda, parce que toutes ces émissions, il faut donner du temps. "Danse avec les stars", il faut assister à des enregistrements, la chorégraphie c'est tous les jours que ça s'apprend, c'est balèze, c'est énorme.