Marine Le Pen sort les griffes. Ce matin, "Le Monde" publiait un article intitulé "D'importantes irrégularités sur les dépenses de Marine Le Pen lors de la présidentielle 2017". Dans ce papier, les journalistes Yann Bouchez et Anne Michel indiquaient notamment que la Commission des comptes de campagne, la CNCCFP, avait refusé d'intégrer les intérêts des prêts contractés par Marine Le Pen auprès du FN et de Cotelec, le micro-parti de son père, pour financer sa campagne.
Dans un long communiqué intitulé "'Le Monde' pris en flagrant délit de grave diffamation", Marine Le Pen annonce son intention de poursuivre le journal. "Contrairement à ce qu'affirme ("Le Monde"), l'intégration dans le compte de campagne de madame Marine Le Pen des intérêts d'emprunts correspondant aux emprunts signés avec des partis politiques Front National et Cotelec est parfaitement légale et ne constitue en aucun cas une 'importante irrégularité'" pointe le communiqué qui avance que le mémento de la Commission des comptes de campagne, sur lequel se sont basés les journalistes du "Monde", n'est qu'"indicatif" et ne "préjuge pas des décisions de la CNCCFP".
"Le seul enseignement est celui qui n'est pas tiré par l'article à savoir qu'en choisissant les candidats auxquels elles prêtent alors même que leurs intérêts à elles sont remboursées par la CNCCFP, les banques créent une inégalité flagrante entre les candidats et interfèrent directement dans le déroulement de l'élection" poursuit le communiqué après une longue démonstration technique visant à dédouaner Marine Le Pen de toute irrégularité dans ses comptes de campagne.
"Ce constat permet de poser une question fondamentale : où en est la banque de la démocratie promise par Emmanuel Macron ?" s'interroge finalement la présidente du FN, citant une mesure du projet de moralisation de la vie publique porté par François Bayrou, rallié à Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.