Après avoir créé la polémique en diffusant un portrait de Marine Le Pen affublée d'une croix gammée sur le front, Madonna continue de surfer sur la vague de la provocation dans le cadre de sa tournée MDNA Tour. Samedi soir, malgré la mise en garde de la police locale, la reine de la pop n'a pas hésité à brandir de fausses armes lors de son concert à Edimbourg en Ecosse, au lendemain de la fusillade qui a coûté la vie à douze spectateurs, lors de l'avant-première de "The Dark Knight Rises", dans l'Etat du Colorado aux Etats-Unis.
Alors que la sécurité sur les armes à feux a été renforcée suite à la fusillade, les autorités d'Edimbourg ont prévenu Madonna que son spectacle pourrait être suspendu si elle utilisait, comme lors de ses précédents concerts, des fausses armes sur scène. Une mise en garde que la chanteuse s'est bien abstenue de prendre en compte. Devant des milliers de spectateurs, Madonna a ainsi déclaré : "C'est formidable d'être ici, en Écosse. À cause de vos lois, ils peuvent débrancher mon micro. S'ils nous coupent le concert soudainement, écrivez à votre député local". Si Madonna a bel et bien fait son show une fausse mitraillette à la main sur le titre "Gang Bang", les autorités ne sont finalement pas intervenues.
L'attitude de Madonna a provoqué l'ire d'une association britannique qui se bat contre les armes à feu. Mothers Against Guns a ainsi déploré que la chanteuse n'ait pas modifié le contenu de son spectacle. "L'utilisation par Madonna et ses danseurs de fausses armes a toujours été de mauvais goût, mais étant donné ce qui s'est passé dans le Colorado, c'est encore pire", a ainsi indiqué un porte-parole de l'association auprès du quotidien The Daily Record. Graeme Pearson, membre du parlement écossais, a lui aussi regretté l'indifférence de la chanteuse. "C'est un manque cruel de compassion, et quand on connaît l'historique de la violence armée en Ecosse, elle aurait dû (modifier son spectacle)", a-t-il estimé auprès du même quotidien.