La petite souris a les dents longues. Disney a officialisé aujourd'hui sur son site l'acquisition de la section divertissement du groupe 21st Century Fox de la famille Murdoch, pour 52,4 milliards de dollars en actions, auxquels il faut ajouter une dette de 13,7 milliards soit un total de 66,1 milliards de dollars. C'est donc l'aboutissement d'un long processus de négociations débuté il y a plusieurs semaines. Conséquence immédiate, le PDG de The Walt Disney Company, Bob Iger, a prolongé son mandat de deux ans, jusqu'en 2021, pour superviser l'intégration des actifs.
Cette opération inclut les studios télé et cinéma de la Fox, les chaînes FX et National Geographic, ainsi que des actifs internationaux comme le puissant groupe de télévision britannique Sky. De quoi permettre à Disney d'élargir considérablement sa cible, alors que ses chaînes actuelles s'adressent à un public jeune et familial. De même, Disney met la main sur les 39% détenus dans le site de vidéo à la demande Hulu, ce qui en fait l'actionnaire majoritaire de la plateforme, dont il détenait déjà 30%.
Le groupe de Rupert Murdoch, de son côté, va se concentrer sur l'information, avec des chaînes comme Fox News, ses chaînes locales, sportives ou encore ses journaux. Disney attend de cette acquisition des économies d'échelle à hauteur de 2 milliards de dollars. Cette acquisition doit encore recevoir le feu vert des autorités américaines de la concurrence.
Ces nouveaux contenus permettront d'alimenter la plateforme de vidéo à la demande que Disney veut lancer en 2019 pour peser face au mastodonte Netflix ou face à la concurrence qui se renforce du côté d'Amazon ou d'Apple en matière de contenus vidéo. Avec cette acquisition, le géant de l'animation voit entrer dans son giron le premier volet de la trilogie historique de "Star Wars", "Un nouvel espoir", mais aussi le plus gros succès de tous les temps au cinéma, "Avatar", dont quatre volets supplémentaires sont en préparation ou encore les "X-Men".