Même pas peur. Le journal en ligne Mediapart, boycotté par le service communication de Marine Le Pen depuis plusieurs mois, a trouvé une astuce pour couvrir un événement où la présidente de FN se produit : envoyer un journaliste sous pseudo. Ainsi, tout le week-end, Mediapart a pu suivre "Les Estivales de Marine Le Pen", publiant plusieurs articles signés par un certain "Pseudonyme". "Malgré l'interdiction signifiée par le FN, Mediapart couvre la rentrée politique du parti d'extrême droite, organisée ce week-end à Fréjus", écrit le pure player sur son site.
Le parti reproche au site d'investigation de ne pas avoir invité sa représentante dans le cadre d'une série d'entretiens que "Mediapart" a menés avec plusieurs candidats à la présidentielle de 2012, mais aussi plus généralement un traitement "partial" de l'actualité du parti. "Mediapart" n'est pas le seul média à être interdit de meeting. "Quotidien", la nouvelle émission de TMC présentée par Yann Barthès, s'est aussi vue refuser la venue de ses journalistes à Fréjus ce week-end.