Plus d'un million d'abonnés, peut-être déjà deux ? Le lancement du premier forfait mobile illimité à moins de 20 euros par Free a dynamité le marché mobile français, bien ordonné depuis des années avec trois acteurs historiques. Depuis le 10 janvier, les abonnés fuient et migrent massivement vers le petit nouveau pour souscrire à son offre explosive. A tel point que la concurrence s'en est ouvertement émue auprès des pouvoirs publics, du gendarme des télécoms. Et même dans la presse, à coups d'importantes campagnes de communication dévalorisant le sérieux ou la qualité du réseau du petit nouveau.
Face à toutes ces attaques et aux polémiques à répétition, Free s'était jusqu'alors muré dans le silence. A l'occasion de la présentation de ses résultats semestriels, un communiqué a été envoyé aux rédactions pour répondre "à la campagne de dénigrement orchestrée ces dernières semaines". L'opérateur rappelle ainsi être en ligne avec ses engagements initiaux sur le déploiement de sa couverture (27% au 10 janvier), justifie l'importance du trafic acheminé par Orange aujourd'hui, tacle "ces opérateurs hier désireux de conclure ce contrat avec Free Mobile (qui) condamnent aujourd'hui le principe de l'itinérance". Sont visés et SFR et Bouygues Telecom qui ont accusé Orange de mal avoir négocié son contrat avec Free.
"Il convient de noter que Free Mobile est le premier opérateur à respecter ses obligations de couverture 3G dans les délais de la licence. Les trois opérateurs historiques n'ont respecté leurs obligations de couverture 3G qu'après mise en demeure et avec plusieurs années de retard" note l'opérateur. Puis Free, visiblement lassé d'être attaqué depuis plusieurs semaines annonce qu'il attaquera en justice "toute personne dénigrant la réalité de sa couverture ou de ses investissements". "Depuis le 10 janvier, le marché français du mobile est concurrentiel et les Français s'en réjouissent, il faut l'accepter" conclut le communiqué. A bon entendeur...