Un sérieux avertissement. Jeudi, Serge Nedjar, patron d'iTELE, a été convoqué par le CSA pour qu'il s'explique sur la situation dramatique traversée par la chaîne. La filiale de Canal+ tourne au ralenti depuis la fin de la grève et entre 60 et 90 journalistes l'ont déjà quittée. Une nouvelle fois, il s'est engagé devant le gendarme du PAF à remplacer tous les postes "à un niveau de qualification équivalent". Il a aussi réitéré ses promesses en matière d'indépendance, avec l'instauration d'une charte éthique, bientôt rendue obligatoire par la loi Bloche.
"Nous jugerons sur pièce. Si nous le devons nous prendrons de nouvelles mesures, comme par exemple une nouvelle mise en demeure. Il ne faut pas croire que le CSA est dupe de belles paroles", a commenté un membre du CSA interrogé par l'AFP. Un autre estime qu'il a "tenté de (les) balader" pendant son audition. "Mais nous lui avons posé des questions très précises. Il a reconnu que la situation est dramatique et qu'il s'agit d'une hémorragie", assure-t-il auprès de nos confrères.
Serge Nedjar, très critiqué pour son attitude envers les grévistes pendant le conflit, a reconnu des "maladresses", assurant avoir tenté de "tout faire" pour garder certains journalistes, dont Antoine Genton, présentateur et président de la SDJ. Sans succès, il fait partie des nombreux démissionnaires de la chaîne d'information. iTELE se transformera en CNEWS dès début 2017 et à cette date, la chaîne sera "exemplaire", ont assuré les patrons de Canal+ interrogés dans le cadre d'une autre audition.