
Après l'Angleterre et l'Espagne, Justin Bieber était de passage en France hier pour la promotion de son album et de sa future tournée européenne (il se produira à Bercy le 29 mars 2011). Pour l'occasion, NRJ avait organisé un concert privé de la jeune star au palais de Chaillot, au pied de la Tour Eiffel. Mèche et hystérie collective étaient au rendez-vous... tout comme Ozap. Résumé.
Place du Trocadero, 21h30, -2°. Le coeur du XVIème arrondissement est aussi vide qu'un concert de Magalie Vaé a la MJC de Compiègne... Une légère agitation sur la place du Troca, la tour Eiffel scintille et des ados abonnées a l'orthodontie tentent de forcer l'entrée du palais de Chaillot. Équipe de surveillance à bloc, un check-point sous la forme d'un interrogatoire, puis un deuxième deux mètres plus loin avant une bonne surprise : des tickets de consommation distribués aux invités.
La chaleur monte à mesure que les marches du palais Chaillot défilent sous les Kickers des ados avant la découverte d'une salle tout en largeur. Une convention Twilight ? Mieux, un concert de Justin Bieber. 21h30, JB est attendu : ça crie, a hurle, ça se pousse. On n'est pas sérieuse quand on a 12 ans ! Les filles s'échangent les derniers potins sur la star des cours de récré. Le dernier passage chez son coiffeur fait débat parmi les fans hardcore : hérésie ou révélation ? Le débat reste ouvert...
21h45, la tension monte. Les premiers évanouissements sonnent le compte a rebours. Les rares lycéennes se moquent du manque de maturité des plus jeunes, qui se plaignent de leur croissance prématurée qui leur bloque la vue... Bourdieu se serait régalé. Quelques échanges de contact Facebook plus tard, la lumière s'éteint, il est finalement 22h. Avalanche de décibels, non pas en provenance du sound system, mais des cris stridents des fans en furie. Justin fait son entrée, frais comme une rose malgré sa fatigue. L'hystérie est à son comble. Justin va alors enchaîner 40 minutes de tubes (en playback) entrecoupé de phrases répétées en français pour faire craquer les ado en émois. A noter une performance a capella de son dernier single "Pray", qui a le mérite de démontrer qu'au-delà de sa gueule d'ange, Justin a aussi une voix angélique.