L'Autorité de la concurrence donne son feu vert. Dans un communiqué publié sur son site, elle autorise "sans engagements" le rachat des titres "Le Parisien" et "Aujourd'hui en France" par le groupe LVMH. L'Autorité estime "écartés" les risques concurrentiels sur les différents marchés, lectorat et publicité. Le montant de la transaction n'est pas public mais selon plusieurs sources de presse, il devrait être de 50 millions d'euros.
Déjà propriétaire du quotidien "Les Échos" et de Radio Classique, le groupe LVMH, qui possède les marques Dior, Louis Vuitton ou Givenchy et qui appartient au milliardaire français Bernard Arnault, avait fait en mai une offre de rachat du "Parisien" et de sa version nationale "Aujourd'hui en France". La transaction comprend les deux titres mais aussi la filiale de distribution, Proximy.
Depuis plusieurs mois, le groupe Amaury souhaitait vendre son quotidien lourdement déficitaire et se reconcentrer sur le sport avec d'une part son quotidien "L'Equipe" et de l'autre ASO, sa filiale d'organisation d'évènements sportifs (Le Tour de France, le Dakar, etc.).
Avec "Les Échos" et "Le Parisien/Aujourd'hui en France", Bernard Arnault, homme le plus riche de France, devient l'un des plus gros patrons de presse français. "Le Parisien" était le dernier quotidien national à appartenir à un groupe média et non pas à un industriel comme c'est déjà le cas du "Figaro" (le groupe Dassault), du "Monde" (avec le trio Bergé/Niel/Pigasse) et de "Libération" (Patrick Drahi).