Un non massif. Vendredi dernier, un vote était organisé par la Société des journalistes (SDJ) du "Parisien", comme le relatent nos confrères de "TéléObs". La question posée était simple : "l'édito a-t-il sa place dans "Le Parisien" ? Sur les 228 journalistes ayant pris part au vote, 74,44% ont voté "non". Dans la foulée, le directeur des rédactions, Stéphane Albouy, a opposé une fin de non recevoir à cette demande de suppression, estimant qu'elle n'était pas "envisageable". La SDJ avait déjà obtenu la même réponse lorsqu'elle avait demandé à être reçue par la direction. C'est ce qui l'a poussé à organiser cette consultation.
Le fameux édito est présent chaque jour en page 2 du "Parisien" depuis le mois de juin 2013. C'est un texte paru fin août et signé par Nicolas Charbonneau, directeur délégué des rédactions, qui a mis le feu aux poudres. Une partie de la rédaction estimait qu'il avait manqué de recul pour commenter la réforme du Code du Travail voulue par le président de la République, Emmanuel Macron. On pouvait lire notamment : "Pour lui, l'opportunité comme la nécessité absolue de réformer n'ont jamais été aussi fortes. C'est sa chance, et cela doit être son ambition".
La Société des journalistes du "Parisien" s'est toujours dite "réservée quant à la présence quotidienne de l'expression d'une opinion" dans le journal. L'émoi suscité par cet édito l'été dernier l'a renforcé dans ses convictions.