Développer le numérique et monter en gamme pour le print. Voilà la stratégie adoptée par Libération en 2013, telle que l'a développée hier Nicolas Demorand, le patron du journal, hier devant ses salariés, a en croire le compte-rendu Télérama. Le but est d'augmenter la rentabilité du titre qui, malgré des ventes en hausse pendant la présidentielle, est en difficulté financière en cette fin d'année notamment à cause de l'affaire de la Une sur Bernard Arnault.
"La gratuité de l'information, c'est terminé, les lecteurs sont prêts à payer maintenant sur le web", estime Nicolas Demorand qui va revoir en juin prochain l'équilibre entre les contenus à l'accès payant et ceux disponibles gratuitement sur le portail internet du journal. Le journaliste espère ainsi augmenter les revenus de son site en mettant en place un système à péage notamment.
Nicolas Demorand veut également revoir la ligne éditoriale du titre en accentuant encore un peu plus le côté magazine de son quotidien. Il entend même faire "six magazines par semaine". De quoi augmenter la qualité des contenus d'un journal qu'il imagine devenir "une niche de luxe".