

C'est un coup dur pour Nicolas Demorand, à la tête de Libération depuis le 1er mars dernier. Hier, les journalistes ont voté une motion de défiance à l'encontre de l'ex-anchorman de la matinale de France Inter. Elle a été approuvée à 78% révèle Rue89.com.
Cette motion portait sur plusieurs points : un poste de journaliste en CDD pour le site filiale Ecrans.fr qui n'a pas été requalifié en CDI, le recrutement d'un ancien collaborateur de Demorand et le réaménagement de la rubrique « Vous » dans le journal qui ne convient pas aux équipes. Derrière cette motion se cachent aussi les reproches faits à Demorand sur sa mauvaise intégration au sein de la rédaction. « Il ne dit quasiment pas un mot en conférence de rédaction. Il ne tranche pas assez. On l'appelle “Mister Nobody” » lâche un journaliste cité par Rue89.com.
L'arrivée de Demorand, homme de radio et de télévision, avait été approuvée à 56,7% soit 118 voix pour et 90 voix contre. Sa candidature n'avait pourtant pas été accueillie par un grand enthousiasme de la rédaction. Face au scepticisme de certains, il avait tenté de marquer sa détermination lors de son grand oral face aux journalistes du quotidien : « Je viens devant vous avec mes désirs et la force de travail qui est la mienne (...) Je suis un sédentaire, je veux m'installer pour longtemps ».
Dans quelques jours, Nicolas Demorand sera épaulé par un co-président chargé de la gestion et des finances : il s'agit de Philippe Nicolas, ancien directeur financier de France Télévisions. Il remplacera Nathalie Collin, partie rejoindre Laurent Joffrin au Nouvel Observateur.
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