Une décision qui ne passe pas. Le licenciement de Stéphane Guy, sorti dans la presse la veille de Noël, fait des remous au sein de Canal. Le journaliste qui travaillait depuis 23 ans pour ce groupe, où il commentait notamment le match phare de Ligue 1 depuis le départ de Grégoire Margotton pour TF1, a été jugé déloyal pour avoir apporté son soutien à l'humoriste Sébastien Thoen, licencié lui aussi par la même direction pour avoir parodié l'émission de Pascal Praud sur Cnews.
Le 24 décembre au soir, la société des journalistes (SDJ) du groupe Canal+ a publié un communiqué de désapprobation. "Nous, journalistes du service des sports de Canal+ et/ou des rédactions du groupe Canal+, nous indignons de cette éviction arbitraire. Rien ne saurait justifier ces atteintes répétées à la liberté d'expression lorsque celle-ci s'inscrit dans le respect des limites prévues par la loi. (...) Nous revendiquons, à nouveau, le droit pour tout collaborateur du groupe, d'exercer son métier sans craindre d'être licencié, écarté, inquiété si ce qu'il dit ou écrit déplaît à notre direction".
Au retour des vacances de Noël, des suites pourraient être données à ce communiqué. Sur Twitter, de nombreux journalistes et consultants ont d'ores et déjà affiché leur soutien à Stéphane Guy, dont des personnalités du groupe Canal+. En hommage à son ami, Habib Beye, qui accompagnait le journaliste aux commentaires, a salué son "compagnon de route", qui avait "l'art de transmettre des émotions". Hervé Mathoux, le présentateur du Canal Football Club, s'est fait le porte-parole du service des sports "Tous orphelin de notre pote... Très grand professionnel. Passionné et fidèle à son écurie comme personne". Même Pierre Ménès, consultant vedette de la chaîne proche de la direction, a semblé poster un message de soutien sans nommer Stéphane Guy pour autant : "Trop de mauvaises nouvelles en ce 24 décembre (pas Tuchel). Je suis sous le choc. Je reviendrai à la reprise du championnat"