Inconnue du grand public début 2014, Léa Salamé est devenue en quelques mois la nouvelle star des médias. Son arrivée dans "On n'est pas couché" aux côtés d'Aymeric Caron et au 7h50 de France Inter l'ont propulsée au-devant de la scène médiatique. On ne compte plus les portraits qui lui ont été consacrés depuis plusieurs mois. La pression était grande pour cette ex-journaliste d'iTELE qui a su en quelques mois convaincre les téléspectateurs et les auditeurs.
Coup de théâtre, fin février, à Radio France. Le CSA a nommé, à l'unanimité, Mathieu Gallet à la tête de l'entreprise publique. A 37 ans, il était le plus jeune des six finalistes. Son profil atypique ne le prédestinait pas à un tel poste : Mathieu Gallet n'a pas fait l'ENA et, surtout, il est étiqueté de droite. En quelques mois il a, avec l'aide de Frédéric Schlesinger, donné un coup de fouet aux antennes qui en avaient bien besoin. Après l'euphorie de sa nomination, 2015 devrait être une année plus compliquée pour Mathieu Gallet, qui doit absolument trouver les ressources nécessaires pour assurer la pérénité du financement des radios publiques.
Malgré des audiences en légère baisse sur RMC, Jean-Jacques Bourdin a signé l'interview politique de l'année, en faisant venir François Hollande dans ses propres studios. Un entretien salué par la profession pour sa pugnacité. "L'homme libre" du PAF a aussi marqué l'année pour ses prises de bec à répétition avec Nicolas Canteloup par médias interposés. Le climat entre les deux hommes de radio semble apaisé, avant un nouveau combat en 2015 ?
C'est le nouveau super-patron des médias français. L'homme d'affaires breton a succédé à Jean-René Fourtou aux commandes de Vivendi depuis plus de 11 ans. Sa nomination vient couronner une ascension menée tambour battant. Vincent Bolloré n'est entré qu'en 2012 dans le groupe médias en vendant, en partie en actions, ses deux chaînes TNT, Direct 8 (D8 désormais) et Direct Star (D17) à Canal+. Des investissements postérieurs lui ont ensuite permis de devenir le premier actionnaire de Vivendi, avant d'en devenir le patron. Dans les prochains mois, on prête à Vincent Bolloré l'intention de renouveler tout l'état-major de Canal+. Des changements qui devraient avoir d'importantes conséquences sur les programmes de la chaîne.
Le patron de TF1 aura livré le combat le plus viril de l'année pour le passage sur la TNT gratuite de sa chaîne d'informations, LCI. Malgré de solides arguments avancés lors de son audition houleuse devant le CSA, le patron de la Une n'aura pas réussi à convaincre. Après l'annonce de la décision, le feuilleton médiatique sur la survie de LCI a rythmé l'automne. Avant la négociation à l'arraché d'un nouveau contrat de distribution avec les distributeurs pour sa chaîne en 2015. TF1 évite la casse sociale, conserve sa marque et représentera probablement son dossier quand le contexte économique sera plus favorable.
Un échec et une réussite pour l'animateur emblématique du service public. Proclamé sauveur de l'access par les observateurs, son "Emission pour tous" n'a finalement pas convaincu le public et les critiques. Mais ce passage à vide n'aura été que de courte durée puisque quelques jours plus tard, il signait LE transfert du mercato : son arrivée sur RTL pour reprendre "Les Grosses Têtes" de Philippe Bouvard. Un pari gagnant pour RTL qui, dès le premier sondage d'audience, a récolté les fruits de cette prise de risque.
Personne n'a vu venir son "Suicide Français". Le polémiste de RTL et d'iTELE a surpris son monde avec ce pamphlet sur la société française, écoulé à plus de 250.000 exemplaires. Sa tournée médiatique a offert aux émissions qui l'ont reçu des records d'audience et de nombreux clashs avec les journalistes. S'il semblait être intouchable au vu de sa popularité, ses récentes déclarations sur la communauté musulmane lui ont valu d'être remercié par iTELE. Le groupe M6 - où il officie dans "Zemmour & Naulleau" sur Paris Première - et RTL ont pour le moment décidé de le garder à l'antenne.
C'est LE coup médiatique de l'année, avec l'un des secrets les mieux gardés de l'histoire de l'édition. Neuf mois après son "humiliation mondiale" à la Une de "Closer", l'ex-première dame a pris une revanche de taille. Son "Merci pour ce moment", qui va la rendre millionnaire, aura été le feuilleton du second semestre. Pour et contre se sont affrontés pendant que la journaliste de Paris Match snobait la presse française pour mieux se confier aux médias étrangers.
In-dé-pen-dance ! Le CSA a prouvé son nouveau statut en prenant sa première grande décision, la nomination de Mathieu Gallet à la tête de Radio France. Le deuxième acte de l'indépendance du CSA aura été sa décision de ne pas basculer LCI et Paris Première sur la TNT gratuite, alors que le gouvernement y était favorable et avait adopté un amendement pour favoriser cette opération. Prochaine mission à hauts risques du très redouté Olivier Schrameck : le choix du nouveau patron de France Télévisions. Une fois encore, il devrait marquer son indépendance du pouvoir politique.
C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs soupes. Ballotté sur toute la grille, son "N'oubliez pas les paroles" s'est finalement imposé comme le format star de l'avant-20 heures de France 2. Après de nombreuses ajustements dans la mécanique du jeu, Nagui a réussi à offrir au 20 heures de France 2 un solide lead in, avec 3 millions de téléspectateurs chaque soir. L'animateur, présent aussi le midi sur la chaîne, a aussi signé l'un des transferts surprises du printemps dernier, avec son arrivée sur France Inter.