Certains utilisateurs assidus de Twitter ne l'ont toujours pas compris. Même effacé, un tweet, grâce à ses RT, reste dans la mémoire du réseau social. Nadine Morano en a fait l'expérience hier soir, lorsqu'elle s'est mise à piquer une grosse colère en ligne. "Twitter est infesté de gauchistes sectaires et grossiers, ça fait froid dans le dos pour la démocratie. Libérons Twitter !", écrit-elle. Puis poursuit : "Énervés, ils sortent par dizaines...et hop bloqués. On ne tutoie pas, on injurie pas. Une règle, le respect malgré la divergence d'idées."
Visiblement, l'ex-ministre n'a pas tourné sept fois son pouce avant d'écrire ces deux tweets. Car quelques heures plus tard, après des centaines de retweets et réactions, elle décide de les supprimer, ils n'apparaissent donc plus dans sa timeline. Ce n'est pas la première fois que Nadine Morano fait le ménage sur son compte. Et à chaque fois, l'un de ses 103.000 followers est là pour le remarquer.
Il y a tout juste un an, alors qu'elle était encore au gouvernement, Nadine Morano se montrait bien plus tolérante avant "les gauchistes" du réseau social. "Lorsque je regarde les réactions, je ne peux pas en vouloir aux militants de gauche qui réagissent parfois violemment à mes tweets, c'est le jeu. Même si on peut reprocher certains excès, je reconnais qu'une attitude militante en engendre parfois", expliquait-elle dans une interview à puremedias.com.
Mais, il est vrai, elle a toujours plaidé pour la fin de l'anonymat sur Twitter : "Certains dépassent les bornes, oui. C'est pour cette raison que je regrette l'anonymat. la démocratie permet de ne pas partager les mêmes avis et de pouvoir en débattre. La démocratie, c'est la guerre des mots, ce n'est pas autre chose. Donc cela doit rester dans des échanges qui peuvent être sur l'analyse mais qui ne doivent pas être insultants".