Netflix publie de solides résultats pour le troisième trimestre 2017. Entre juillet et septembre, la plateforme de vidéo à la demande a ainsi recruté 5,3 millions d'abonnés supplémentaires, comme le rapport "Le Figaro". La croissance de Netflix a été particulièrement tirée par l'international puisque 4,45 millions de ses clients additionnels ont été enregistrés hors des Etats-Unis. Au pays de l'Oncle Sam, Netflix peut cependant compter ces derniers mois sur un désabonnement massif des clients du câble. 850.000 nouveaux Américains ont ainsi décidé de s'abonner à ses offres lors du troisième trimestre 2017.
Fort de ces renforts, Netflix revendique désormais 104 millions de clients à travers le monde et assoit encore un peu plus sa place de leader du secteur. A titre de comparaison, la plateforme concurrente de HBO, filiale du géant de la communication Time Warner, compte moins de 5 millions d'abonnés. Dans le même temps, Netflix a annoncé un bond de 30% de son chiffre d'affaires et un doublement de ses profits à 130 millions de dollars. Résolument confiant dans l'avenir, Reed Hastings, le patron du géant de la vidéo, a annoncé l'objectif de gagner 6,3 millions d'abonnés d'ici la fin de l'année.
Le patron de Netflix voit dans ces bons chiffres la consécration de sa stratégie dite "des contenus originaux". La firme de Los Gatos a d'ailleurs l'intention d'accélérer encore un peu plus dans le domaine. Elle compte ainsi dépenser l'an prochain entre 7 et 8 milliards de dollars dans l'achat ou la production de séries et de films, contre 6 milliards cette année, et 5 milliards en 2016.
La pertinence de la stratégie de Netflix devrait de toute façon s'auto-renforcer dans les mois à venir. Après avoir vu Netflix comme un débouché supplémentaire pour leurs contenus - notamment de fond de catalogue -, les grands studios perçoivent désormais la plateforme comme un rival capable de les concurrencer sur le marché des films et séries. Plusieurs opérateurs réfléchissent ainsi à revoir leur collaboration avec la plateforme de streaming. Désireuse de lancer la sienne, Disney a par exemple déjà annoncé son intention de de ne plus fournir à Netflix les titres de ses catalogues Marvel et LucasFilm.
Bien conscient du danger, Reed Hastings affiche cependant sa confiance."Nous avons en place des contrats couvrant plusieurs années qui empêchent toute chute soudaine de contenus sous licence. Toutefois la tendance à long terme est claire : notre avenir réside dans la production de contenu original", a-t-il résumé.