Patrick Sébastien s'explique. Invité hier des "Terriens du samedi !" de Thierry Ardisson sur C8, l'animateur de France 2 est revenu sur son éviction de France 2 annoncée la semaine dernière. La décision de France Télévisions faisait suite aux nombreuses sorties critiques de l'animateur à l'encontre de France 2 et du service public en général. Au début du mois d'octobre, dans une interview à "TéléStar", celui qui vient de sortir l'ouvrage "Et si on était bienveillant", avait menacé de quitter France 2 s'il n'obtenait pas plus d'émissions en prime time.
Hier soir, Patrick Sébastien a commencé par démentir toute menace contre France 2. "Je n'ai pas menacé France 2. Il y a quinze jours, un journaliste m'a appelé et m'a demandé ce que je comptais faire l'année prochaine. Je lui ai dit : 'Si je n'ai pas le même nombre d'émissions, je pense que je vais m'en aller'. Et bon, il a voulu faire du buzz. Il a écrit 'ultimatum', 'Patrick tape du poing sur la table'. Pas du tout ! Surtout qu'avec France 2, on était d'accord. Ils devaient me dire avant fin octobre ce qu'ils voulaient faire de moi. Et ils me l'ont dit", a expliqué l'animateur du "Plus grand cabaret du monde".
Alors que Thierry Ardisson revenait sur les propos de Delphine Ernotte sur les hommes blancs de plus de cinquante ans à la télévision, Patrick Sébastien a évoqué sa relation avec Delphine Ernotte, qu'il prétend avoir vue "10 minutes en quatre ans". "Delphine Ernotte est peut-être celle à qui j'en veux le moins car elle est venue pour ça. C'est une chef d'entreprise. On ne fait pas de sentiments. On n'est pas là pour avoir des états d'âme. Elle a dit des choses qui m'ont touché, qui sont passées comme une lettre à la poste. Un homme blanc de plus de cinquante ans... Je ne sais pas... Quand on exclut quelqu'un pour sa couleur, son identité, son âge, c'est de la ségrégation", a déclaré l'animateur. Patrick Sébastien a ensuite estimé qu'on l'avait "poussé à partir" de France 2 "petit à petit", en lui faisant "plein de choses", comme baisser le nombre de commandes pour ses émissions.
L'animateur des "Années bonheur" a ensuite raconté comment il avait été concrètement viré de France Télé. "La manière dont j'ai été viré là... Je n'ai vu personne. Depuis une semaine, je n'ai pas eu un coup de téléphone", a-t-il relaté. "On a convoqué ma femme qui est la directrice de ma boîte (de production, ndlr) pour lui dire en cinq minutes : 'Vous lui direz que c'est fini'. Au bout de 22 ans où j'ai fait gagner beaucoup d'argent au service, où j'ai créé, où je n'ai jamais escroqué le service public car j'ai mis l'argent à l'antenne. Déjà ça, c'est quand même un peu violent. Mais c'est pas grave. Dans la vie, il y a des gens qui se font larguer beaucoup plus vite que ça", a-t-il estimé.
Évoquant une étude faite par France 2 sur lui, Patrick Sébastien a révélé que la note de sa chaîne justifiait les audiences de ses émissions par son "pouvoir contaminant". "C'est là que j'ai appris que j'étais un virus, une maladie", a-t-il commenté en rigolant. "Tout ça bout d'un moment, tu te dis : 'Putain, j'ai quand même une dignité. Je ne suis pas un paillasson ! Allez vous essuyer les pieds ailleurs ! Ca me fait de la peine. C'est la télé, ok. Mais il y a quand même un minimum de respect à avoir", a-t-il lancé, expliquant qu'il ne cherchait pas à calomnier ou à insulter mais simplement à dire "la vérité". "Un peu de respect, ça m'aurait fait du bien", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de revoir cette étude.