Elles étaient presque toutes d'accord ce matin. Dans "Le Grand 8" de Laurence Ferrari, les chroniqueuses de l'émission ont été invitées à donner leur avis sur la passe d'armes qui a opposé Mathieu Kassovitz à Rachida Dati samedi soir sur le plateau de "On n'est pas couché" sur France 2. Le comédien et réalisateur français a en effet interrompu l'ancienne ministre quand celle-ci a évoqué une "délinquance qui explose" et s'en est violemment pris à elle.
"La délinquance augmente, elle n'explose pas. Arrêtez de faire peur aux gens ! (...) Madame, si vous étiez un tout petit peu dans la rue... Putain de merde quoi... Si vous voyiez la solidarité qu'ont les gens dans la rue, comment les gens fonctionnent, comment le peuple fonctionne ! Si vous étiez un tout petit peu proche des gens. Pas à travers vos promenades sous surveillance médiatique... Si vous compreniez comment fonctionne un peuple, vous sauriez, un, qu'on a pas besoin de vous. Deux, vous nous trompez, vous nous amenez dans les mauvaises directions. Nous, on est solidaire entre nous !", s'est ainsi emporté Mathieu Kassovitz.
En réponse, Rachida Dati a mis Mathieu Kassovitz face à ses contradictions. "Ah bon ? Vous, vous êtes solidaires dans votre métier ? Vous critiquez tout le monde tout le temps. Vous êtes dans la critique permanente sur tout le monde : sur vos confrères, sur le cinéma, sur les acteurs, sur les producteurs. Aimez-vous déjà les uns les autres chez vous et puis après on peut parler du reste. Donc, arrêtez de dire que je me promène", a-t-elle taclé.
Et ce matin, Rachida Dati a reçu le soutien des chroniqueuses du "Grand 8", à commencer par Roselyne Bachelot. "Elle l'a bien taclé ! Bravo Rachida ! Il y en a marre des donneurs de leçon sur les plateaux de télévision qui agressent de façon continue les politiques. Pourquoi traiter Rachida Dati de cette façon ? Pourquoi qualifier les déplacements qu'elle fait dans l'arrondissement de 'promenade' ? Mais qu'est-ce que c'est que l'arrogance de ce Mathieu Kassovitz ? C'est absolument insupportable !", a-t-elle lancée, suivie par Elisabeth Bost et Hapsatou Sy.
"Je trouve qu'il est mal placé pour donner cette leçon-là parce qu'il râle tout le temps, sur tout le monde. Et elle lui a très bien dit ! (...) I crache sur tout le monde (...). Donc ça n'avait aucune crédibilité et elle l'a mouché en beauté !", a ainsi noté la première. "Il est irrespectueux, un peu hystérique, il est ingérable de toute façon sur un plateau et les gens le savent. Je trouve qu'elle a eu totalement raison de lui répondre, parce qu'il a une façon de lui donner des leçons, de se positionner en porte-parole des gens de la rue comme s'il y vivait", a poursuivi sa collègue.
Seule chroniqueuse à prendre sa défense, sur le fond et non la forme, Audrey Pulvar. "Evidemment qu'il est trop agressif. Je n'aime pas la façon dont il parle à Rachida Dati, on a l'impression qu'il va lui en coller une. Cette agressivité dessert son propos. Je pense que c'est quelqu'un qui est à vif, je pense qu'il est sincèrement et profondément indigné, et c'est ce qui fait qu'il exprime sa colère de façon parfois tous azimuts et excessive. Il est fâché contre le système mais il n'est pas dans le système, il s'en sert, il en vit. Il fait des choix, il fait des films, il parle des vrais gens, c'est un très bon acteur, c'est un très bon cinéaste qui s'attaque à des sujets difficiles", a-t-elle conclu sur le sujet. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence en vidéo.