Bonne ambiance. Les coulisses peu réjouissantes du "Grand journal de Canal+" continuent de se dévoiler dans la presse. Après les confessions de l'ancien chroniqueur littéraire Ollivier Pourriol dans son livre "On / Off" (Ed. NiL) - dont puremedias.com a publié les bonnes feuilles la semaine dernière -, c'est au tour de son ancienne collègue, Solweig Rediger-Lizlow, miss météo de la saison 2011-2012, de raconter son "année de calvaire".
Hier, la jeune femme a publié sur les réseaux sociaux une photo, où elle pose aux côtés d'Ollivier Pourriol et de son fameux livre qu'elle juge "réaliste, juste et vrai". En légende, elle détaillait : "N'étant la serpillière d'aucune chaine de TV, je ne peux que vous dire : Foncez l'acheter ! Une année de calvaire parfaitement retranscrite, et encore... Je le trouve assez gentil".
Interrogée ce midi par purepeople.com, Solweig Rediger-Lizlow en remet une couche. Elle raconte d'abord comment elle a été mal accueillie dans l'émission. "Tu sais Solweig, tu es le choix de Canal+, mais tu n'es absolument pas le nôtre", lui aurait dit d'emblée deux des chefs du "Grand Journal". "Je vous laisse imaginer la magnifique année que j'ai passée, entre censure permanente et humiliation. Tout ça pour mieux pouvoir dire en fin d'année : 'Nous avions raison, Solweig n'était pas un bon choix'", se souvient la jeune femme.
Sur l'émission en elle-même, Solweig trouve que l'ambiance était "frigorifique". "Ollivier Pourriol a très bien retranscrit l'ambiance frigorifique qui règne dans les bureaux, le cynisme de certains, la bêtise de l'un, l'arrogance de l'autre", dit-elle. L'ex-Miss météo explique ensuite que l'un de ses collègues était appelé "l'oeil de Moscou". Son rôle ? "Rapporter chaque jour au producteur qui dit quoi sur qui", raconte-t-elle. Elle explique qu'Ariane Massenet "arrivait souvent en fin d'après-midi pour récupérer les questions que ses journalistes lui avaient préparées", que Michel Denisot "tire plus vite que son ombre" et que "personne ne se parle et ne se côtoie après l'émission".
Solweig Rediger-Lizlow, qui affirme n'avoir "aucun regret" et "aucun remord", raconte ensuite comment elle a eu l'interdiction de parler de DSK. "J'ai eu l'interdiction formelle de dire quoi que ce soit sur Dominique Strauss-Kahn dans une météo, après avoir désespérément cherché dans les archives du "Grand Journal" la vidéo d'une "Boîte à questions" : "Est-ce que sucer c'est tromper ?", ce à quoi DSK répond : 'ça dépend qui suce qui', cette archive avait mystérieusement disparu."
A l'antenne, elle raconte n'avoir jamais pu imposer son univers. "A part au Festival de Cannes, (...) la seule fois de l'année où j'ai été autorisée à dire 'bite, couilles et nichons', je n'ai jamais eu mon mot à dire sur les sketches écrits. (...) Toute vanne était automatiquement refusée ou ré-écrite par mon rédacteur, ou l'auteur qui dépendait de lui", déplore-t-elle avant d'ajouter : "Et quand j'avais le malheur de leur dire que tout cela était nullissime et absolument pas drôle, j'avais le droit à cette éternelle phrase : 'Nous sommes Le Grand Journal, leader d'opinion, et nous savons ce qui est drôle ou pas' (...) de toute façon tu fais ce qu'on te dit, point". Elle indique avoir ensuite laissé tomber pour attendre "bien sagement la fin de l'année que son contrat arrive à terme."