Escroquerie et recel d'abus de faiblesse. Ce sont les motifs pour lesquels Stéphane Courbit, l'ancien patron d'Endemol, a été mis en examen hier par le juge d'instruction Jean-Michel Gentil. Le magistrat avait déjà entendu l'homme d'affaires trois fois depuis le début de l'année, comme témoin assisté, dans le cadre de l'affaire Liliane Bettencourt.
En 2011, Stéphane Courbit avait obtenu de l'héritière de L'Oréal un investissement de 143,5 millions d'euros dans sa société LOV group (qui contrôle la société de production Banijay), en échange de 20% du capital. Problème : la transaction avait été montée par son conseiller Pascal Wilhem, par ailleurs avocat de la riche héritière. La fille de la milliardaire, Françoise Meyers-Bettencourt, avait dénoncé l'accord, saisissant le juge des tutelles pour qu'il mène une enquête. Face à la polémique, Stéphane Courbit avait annoncé son intention d'annuler l'accord.
Stéphane Courbit a dénoncé la mise en examen et a annoncé qu'il allait lancer une requête en nullité. "La mise en examen, qui n'a pas à être motivée, repose sur la seule appréciation de M. Gentil et n'est justifiée par aucun élément du dossier. En conséquence les avocats de Stéphane Courbit forment immédiatement une requête en nullité contre cette mise en examen", a indiqué l'entourage de l'homme d'affaires. A noter que Pascal Wilhelm, a été, lui, mis en examen pour "complicité d'abus de confiance aggravé".