Suite à la tuerie à Toulouse ayant fait quatre morts ce matin, le CSA annonce la suspension du temps de parole des candidats à l'élection présidentielle. "En raison des événements tragiques qui ont eu lieu lundi 19 mars, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a décidé de ne pas décompter les temps de parole et les temps d'antenne des candidats à l'élection présidentielle et de leurs soutiens, lorsqu'ils se rapportent à ces événements" note le communiqué.
Certaines chaînes comme France 2, Canal + et France 5 comptaient sur cette journée de lundi pour rééquilibrer le temps de parole entre tous les candidats avant la période d'égalité, qui démarre demain mardi 20 mars. A partir de cette date, radios et télévisions doivent observer un temps de parole strictement égal entre chaque candidat. Si François Hollande obtient 10 minutes au 20 heures de France 2, le plus petit des candidats devra obtenir par compensation le même temps, pas forcément sur le même créneau horaire.
Dès le 9 avril, l'égalité du temps de parole et du temps d'antenne doit être respectée scrupuleusement. Chaque candidat devra alors s'exprimer dans des conditions comparables d'horaires et d'audiences. Pas question de "compenser" un petit candidat avec un reportage dans le journal de la nuit par exemple. C'est pour cette raison qu'au mois d'avril, les émissions comme "Des paroles et des actes " ne sont plus programmées.
En raison des événements survenus ce jour, l'agenda médiatique des candidats a été complètement bouleversé. François Hollande a par exemple annulé sa participation au "Petit Journal" de Yann Barthès. Quant à l'émission de France 2 où Marine Le Pen devait débattre avec Arnaud Montebourg, elle a été supprimée.