Pas question de tomber dans le piège tendu par l'Etat Islamique. Après l'exécution du journaliste James Foley par égorgement, dont la vidéo circule sur le Web, Twitter annonce qu'il suspendra tous les comptes relayant ces images atroces :
We have been and are actively suspending accounts as we discover them related to this graphic imagery. Thank you https://t.co/jaYQBKVbBF
- dick costolo (@dickc) 20 Août 2014
La vidéo, postée par les djihadistes extrêmistes pour être le plus vue possible, a été relayée par de nombreuses plateformes comme YouTube avant d'être supprimée. Mais comme toujours sur le web, elle a été dupliquée ou enregistrée par de nombreux internautes. Le hashtag #ISISMediaBlackout (Islamic State of Iraq) encourage tous les utilisateurs du réseau social à ne pas relayer ces images.
Comment va se comporter la presse ? Le "New York Post" a déjà choisi de consacrer sa manchette du jour à l'exécution du journaliste. Pour illustrer cette information, le journal américain a fait le choix discutable d'afficher en pleine page une capture d'écran particulièrement violente de la vidéo de l'exécution que le groupe djihadiste a mise en ligne hier. Sur la photo, on peut ainsi voir un homme en noir masqué, s'apprêtant à égorger James Foley. "Savages" ("Les sauvages") titre en gros le "New York Post". Une Une qui ne va pas manquer de relancer le débat sur le traitement à réserver à ce genre d'information.
Une plein pot du New York Post sur la mise en scène de l'assassinat de James Foley par l'EIIL. pic.twitter.com/gMZgSmjk4L
- Christophe Carron (@krstv) 20 Août 2014
James Foley, 40 ans, a été enlevé dans le nord de la Syrie en novembre 2012. Dans un message publié aujourd'hui sur la page Facebook du comité de soutien au journaliste américain, la mère de James Foley, Diane, a affirmé n'avoir "jamais été aussi fière de (son fils), (qui) a donné sa vie pour essayer de montrer au monde les souffrances du peuple syrien".