La rentrée s'annonce douloureuse pour "Libération". Malgré des ventes en légère hausse cet été, le quotidien doit se réformer pour redresser ses comptes. Si la crise du printemps dernier semblait derrière le journal, Le Figaro annonce ce matin qu'un "traitement de choc" serait en préparation.
Car la clause de cession ouverte récemment suite au changement d'actionnaire, permettant aux salariés de partir avec des indemnités, n'a pas permis de réduire suffisamment les effectifs. Moins de dix départs quand la direction en espérait beaucoup plus pour diminuer la masse salariale. Selon notre confrère, les actionnaires devraient présenter lors du prochain comité d'entreprise un "plan de sauvegarde pour l'emploi" prévoyant la suppression de 70 postes sur les 260 salariés que compte le groupe. Objectif : économiser 4 à 5 millions d'euros par an.
Autre piste avancée pour les salariés restant, la signature d'un nouveau contrat de travail qui supprimerait notamment les RTT et d'autres avantages. Les journalistes seraient aussi contraints d'écrire plus, notamment pour le web. En début de semaine, Pierre Fraidenraich, patron de la holding du quotidien, assurait que "trop de journalistes sont trop peu productifs". Contacté par puremedias.com, il n'a pas souhaité commenter les révélations du Figaro.
Ce n'est pas la première fois que les journalistes sont dans la ligne de mire des nouveaux dirigeants. En mars dernier, Bruno Ledoux, l'un des co-actionnaires, avait pointé du doigt ces journalistes qui "produisent un papier par mois".