Pas de langue de bois pour Vincent Moscato. Celui qui officie depuis plus de dix ans à la radio sur l'antenne de RMC à la tête du "Super Moscato Show" se confie ce samedi dans le magazine de "L'Equipe". L'ancien rugbyman, qui se caractérise par son franc-parler, est justement interrogé à ce propos par le journaliste Sacha Nokovitch qui lui rappelle que cela a pu lui causer des torts dans le passé, notamment avec Vincent Tong-Cuong, l'ex-directeur général de l'équipe de foot de St-Etienne, qui avait porté plainte pour injures raciales, ou avec des associations féministes, après des propos sexistes.
L'occasion pour Vincent Moscato de déplorer un "monde de peureux". "On ment en permanence, personne n'assume ses propos. Moi, je m'en fous, j'ai toujours dit ce que je voulais", affirme-t-il. Il explique ensuite qu'il se plaît à être misogyne par esprit de contradiction, "parce que tout le monde s'applique à être autrement". "J'ai quatre filles, bien sûr qu'il faut que les femmes aient les mêmes droits... mais il faut qu'on soit différents", précise l'ancien sportif.
L'animateur de RMC confie qu'il ne s'excuse jamais après un tacle à l'antenne, quelle que soit sa cible. "Je ne prends jamais le téléphone parce que je pars d'un bon sentiment. Il n'y a pas de haine. Il n'y a rien de pire qu'un vieux mec aigri", estime-t-il. Mais la liberté de ton de Vincent Moscato trouve ses limites quand elle concerne son entourage. Proche du président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte, visé notamment par une enquête pour des soupçons de favoritisme, l'ancien sportif pense que "quand c'est délicat, le mieux c'est de ne pas en parler".
Concernant une autre affaire délicate, celle de la récente nuit agitée des joueurs de l'équipe de France de rugby en Ecosse, Vincent Moscato livre son analyse avec un discours très imagé. "Des mecs de vingt-cinq barreaux, s'ils ne rentrent pas bourrés et qu'ils ne se battent pas entre eux, ce sont des caves... Tout cela n'est pas très grave !", assure-t-il, tout en estimant malgré tout qu'il faut qu'il y ait des sanctions. "C'est sûr qu'à la maison de retraite des Mimosas, ils se mettent moins sur la couenne", s'amuse-t-il.
Pas question pour autant pour Vincent Moscato d'accepter la comparaison avec une autre figure du monde des consultants sportifs, le spécialiste du football Pierre Ménès. "Il a juste contribué à parler d'un sport qu'il aime parce qu'il est passionné... mais il dénigre tous les autres sports. Ce n'est pas très délicat", déplore l'animateur. Pierre Ménès s'est récemment fait remarquer pour son avis tranché sur les Jeux olympiques d'hiver, notamment le biathlon. "J'ai un sport à faire vivre qui est beaucoup plus dur que le foot. Ce n'est pas comparable. Je ne supporterai pas non plus de ne parler que du rugby. La monoculture m'insupporte", assure Vincent Moscato.