On pourrait lui chanter à notre tour "Comme d'habitude" de Claude François, tellement ses clashs avec les journalistes deviennent récurrents. Une nouvelle fois ce mardi, la présidente du Front National a eu un échange très virulent dans la matinale de France Inter avec Bernard Guetta, journaliste maison. Quant il interroge Marine Le Pen sur les raisons qui la poussent à accorder plus d'importance ces derniers jours à la viande halal qu'au massacre en Syrie, elle se tend. "Quel est le rapport monsieur ? Votre question est complètement absurde !" lui lance-t-elle.
Puis Patrick Cohen revient sur le sujet syrien et tente d'obtenir une position franche de Marine Le Pen. Elle esquive, enchaîne sur le dossier libyen et s'affronte avec Bernard Guetta. L'anchorman de la matinale perd patience, hausse le ton et interpelle une nouvelle fois la candidate qui assure "condamner les meurtrers et les assasinats qui touchent les populations civiles". Ce n'est pas la première fois que Marine Le Pen s'écharpe avec les journalistes de la radio publique. Lors de sa dernière venue début février, elle avait déjà moqué l'impartialité de France Inter, dans une ambiance électrique.
Il devient de plus en plus difficile pour Marine Le Pen de mener des débats contradictoires avec les journalistes qui l'interrogent dans le cadre de cette campagne présidentielle. Depuis plusieurs jours, la situation se tend pour la candidate, qui stagne dans les sondages d'opinion. Alors que l'hypothèse d'une présence au second tour s'éloigne, chacune de ses apparitions médiatiques s'accompagne de coups d'éclats permanents. Avant, pendant ou après.
Récemment, sa venue sur le plateau de Laurent Ruquier a été précédée d'une polémique à répétition sur les conditions de tournage de l'émission "On n'est pas couché". Ce dimanche, elle a fait son show sur les chaînes info, n'hésitant pas à prendre à parti la journaliste Ruth Elkrief en direct. Ce jeudi encore, invitée principale de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2, elle affirme ne pas vouloir débattre avec Jean-Luc Mélenchon et réclame une personnalité de l'UMP ou du PS. Une stratégie de communication qui alimente chaque jour la chronique politico-médiatique. Mais sera-t-elle payante sur le fond, à savoir sa qualification pour le second tour de la présidentielle ?