Elle est loin d'être convaincue. Dans une vidéo postée en story sur son compte Instagram, Karine Le Marchand a poussé un coup de gueule contre le nouveau projet de loi agricole présenté ce mercredi 3 avril par Marc Fesneau en conseil des ministres. "Heureusement que je suis assise, heureusement que je vais rigoler un peu aux 'Grosses Têtes' parce que là je suis sur le cul", a-t-elle lancé.
Fin janvier, la présentatrice s'était engagée auprès des agriculteurs en colère, se rendant devant les caméras sur un point de blocage en Seine-et-Marne. Elle avait également présenté "Agriculteurs, la crise" sur M6, une émission spéciale dédiée au mouvement de contestation dans le monde paysan, et coprésenté une édition spéciale du "12.45" en direct depuis le Salon de l'Agriculture.
"Je viens de lire le projet de loi pour l'agriculture, la grande loi qui va nous promettre une souveraineté nationale et franchement je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Il n'y a rien sur la rémunération des agriculteurs", a-t-elle poursuivi. "Aujourd'hui il y a un Smic minimum en France, ça sert à quoi aujourd'hui de dire 'on va revaloriser le métier de l'agriculture', 'on va créer une entité qui va aider les jeunes à l'installer', si c'est pour qu'ils travaillent 70 heures par semaine pour gagner 500 balles ? Ils n'iront pas et on va tous crever sans ferme, et on va dépendre des pays étrangers pour manger ce qu'ils voudront bien nous vendre, aux prix qu'ils voudront bien nous vendre donc là, ce n'est pas possible en fait", a ajouté Karine Le Marchand, visiblement en colère.
L'animatrice s'est ensuite adressée au gouvernement et au président Emmanuel Macron : "Je ne comprends pas, je ne pousse pas à l'insurrection mais c'est du foutage de gueule en fait donc je suis très énervée. Désolée, je n'ai rien contre le gouvernement mais je pense que vous n'avez pas compris la colère des gens", a-t-elle conclu.
Ces derniers mois, Karine Le Marchand, décorée Chevalière de l'ordre du mérite agricole en 2013, multiplie les déclarations pour soutenir les agriculteurs. Les producteurs engagés dans le mouvement dénoncent notamment leurs rémunérations, jugées largement insuffisantes, et demandent d'assouplir les normes françaises, qui alimentent selon eux une concurrence déloyale avec les autres pays européens.