Un des rares moments consensuels des César 2021 est à mettre à son crédit. Vendredi soir, Gérard Jugnot et ses collègues du Splendid - Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Michel Blanc et Bruno Moynot - sont montés sur la scène de l'Olympia pour se voir remettre un César anniversaire pour célébrer l'ensemble de leur carrière, 40 ans après l'ouverture du théâtre Le Splendid-Saint Martin à Paris. Tous ont donc pu vivre de l'intérieur une cérémonie pour le moins mouvementée, marquée par de nombreuses prises de parole politiques, comme lorsque Corinne Masiero a fait tomber le haut et le bas pour soutenir les intermittents.
Moins de 24 heures plus tard, Gérard Jugnot était samedi à la mi-journée sur RTL dans l'émission "On refait la télé" présentée en direct par Eric Dussart et Jade. Comme cela était prévisible, il a été invité à donner son avis sur le fond de cette soirée pas comme les autres, qui a fait un four côté audiences. "Vous n'avez pas eu l'impression d'être des OVNIS dans cette soirée qui était très militante, pour ne pas dire très politique ?", lui a demandé Eric Dussart.
"Ça aurait pu être militant et politique avec un peu de légèreté et d'humour. C'est ça que je reproche plutôt, a regretté le comédien. C'est vrai qu'on souffre, mais on n'est pas les seuls. Il ne faudrait pas faire croire aux gens qu'il n'y a que les artistes qui souffrent dans cette période. Ce n'est pas que la faute du gouvernement s'il y a un virus de merde... La France est un pays compliqué". Et de résumer ainsi sa pensée : "Ça manquait sévèrement de légèreté".
Relancé par l'animateur, Gérard Jugnot a avoué ne pas avoir vu l'intégralité de la soirée, étant parti comme ses collègues après avoir reçu son César. Mais pour lui, les actrices, acteurs et présentateurs qui ont pris position vendredi soir contre le gouvernement n'ont pas employé la bonne méthode. "C'est dommage. Ce n'est pas ça qui va donner envie aux gens de retourner au cinéma. Il y a quand même des gens qui savent qu'en France, c'est pas pire qu'en Italie, en Allemagne, en Angleterre...".
L'interprète de Félix dans "Le père Noël est une ordure" a semblé regretter dans la foulée de s'être épanché de la sorte. "On va être traités de collabos... Les gens manquent un peu de lucidité. Mais je ne pense pas que quand il y aura Marine Le Pen, la culture sera mieux traitée", a-il conclu. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.