Il ne sera plus en kiosques. Selon "Le Monde" et l'AFP, le groupe Reworld Media a décidé de cesser la publication hebdomadaire du magazine féminin "Grazia". Cette information a été communiquée aux élus du comité social et économique (CSE) lors d'une réunion hier. Pour rappel, en raison d'une multitude d'annulations de communications d'annonceurs au sein du journal pendant la crise sanitaire, sa parution avait été suspendue. L'activité de son site était pour sa part maintenue.
Germain Périnet, directeur des activités presse et éditeurs des marques médias chez Reworld, avait assuré hier lors de la réunion d'information que "Grazia" aura le droit à "trois ou quatre" parutions par an et que le journal sera produit par une rédaction externalisée. "'Grazia est un magazine qui est très dépendant du marché publicitaire et a subi les conséquences de la crise sanitaire. La décision a été prise de recentrer la stratégie du titre sur le digital qui a montré de bonnes performances", a-t-il ajouté, dans le compte-rendu que l'AFP a pu consulter.
Avec la fin de la parution du journal, la direction du groupe Reworld Média, qui avait racheté "Grazia" l'année dernière, a annoncé le lancement d'un plan de sauvegarde de l'emploi. 31 postes seront supprimés, dont les 16 personnes qui travaillaient pour le magazine féminin. L'arrêt de la publication lors de la crise sanitaire avait conduit à la mise en place d'un chômage partiel pour les journalistes du titre papier. En revanche, le site web, animé par trois personnes, avait lui connu de bonnes audiences pendant le confinement. "On essaiera au maximum de limiter les départs contraints", a assuré la direction. "Il est scandaleux qu'on mette des gens au chômage partiel, un dispositif censé préserver l'emploi, pour qu'à la sortie, il y ait des licenciements", a pour sa part réagi Dominique Carlier, élu CGT, auprès de l'AFP.