Un divorce pour le moins douloureux. Une semaine après l'arrêt d'"On n'est pas couché" sur France 2 au bout de 14 ans de diffusion, le ton continue de monter par médias interposés entre la productrice Catherine Barma et son désormais ancien complice Laurent Ruquier. Ces derniers jours, la patronne de Tout sur l'écran avait évoqué la possibilité d'attaquer l'animateur, en tant que co-producteur du talk show, pour exiger qu'il prenne en charge une partie des indemnités de licenciement de la quinzaine de salariés licenciés ce mois-ci suite à la suppression de l'émission.
Dans le portrait que lui avait réservé "Le Parisien" dimanche dernier, elle se réservait également le droit d'intenter une action pour plagiat si la future émission de Laurent Ruquier, "On est en direct", produite par ALDTV, se révélait trop proche d'"On n'est pas couché".
Le dernier numéro de "M", le magazine du "Monde" revient sur cette passe d'armes et fait réagir Laurent Ruquier. Lequel ne cache pas sa profonde exaspération à l'égard de la productrice, avec qui le dialogue a été interrompu à la faveur du confinement. "Elle me demande de partager le coût de licenciement d'un personnel pléthorique dont je n'ai jamais demandé à ce qu'il soit engagé, hormis trois d'entre eux ! Elle fait même travailler des membres de sa famille !", fulmine-t-il.
Laurent Ruquier poursuit sa charge ainsi : "Est-ce ma faute si ce sont mes idées qui ont permis à sa société de justement fructifier ? (...) Est-ce à moi de supporter les frais d'une société de production incapable de proroger d'autres émissions que celles que j'anime ?", s'interroge-t-il. Le pilier de France 2 en vient même à regretter sa collaboration de 20 ans avec Catherine Barma, débutée avec "On a tout essayé". "Cela fait dix ans que j'ai des propositions d'autres producteurs. J'aurais aussi pu produire seul l'émission. J'ai été fidèle et naïf", se désole celui qui est habituellement connu pour sa bonhomie.
Et d'enfoncer le clou quelques lignes plus tard : "Au bout de ces vingt ans, j'aurais aimé pouvoir lui dire merci. Son hypocrisie, sa lâcheté, sa vénalité m'en empêchent. Si elle souhaite qu'un jour la justice s'en mêle, nous réglerons ça devant les tribunaux", prévient Laurent Ruquier.