À l'aube de la 49e cérémonie des César, le cinéma français est à nouveau touché par le mouvement #MeToo. Après la prise de parole de Judith Godrèche , qui a annoncé porter plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour "viol sur mineure de moins de 15 ans", d'autres personnalités du milieu ont témoigné.
Jeudi 22 février, Isild le Besco se confiait au "Parisien" sur l'emprise qu'elle avait subie de la part du réalisateur de "Sade". Ce même jour, l'acteur Aurélien Wiik a publié une story Instagram déclarant avoir été victime d'abus de la part de son agent de ses 11 ans à ses 15 ans.
Sur plusieurs photos de lui enfant, l'acteur de la série "Munch" raconte ce qu'il a subi lorsqu'il a débuté dans le cinéma : "J'avais 11 ans. De mes 11 ans à mes 15 ans. J'ai été abusé par mon agent et d'autres gens de mon entourage". Il n'hésite pas à donner le nom de son oppresseur : "Il s'appelait Maurice Ripaux, mais tout le monde le connaissait sous le nom de Christian Nohel".
À travers de nombreuses story Instagram, Aurélien Wiik donne des détails sur ce qui lui est arrivé. Il met en cause des "producteurs et réalisateurs", parlant "d'agressions, harcèlements, tentatives de viol". Pendant toute cette période, l'acteur de "Jusqu'ici tout va bien" aurait subi du "chantage contre des rôles (qu'il n'a) pas eu du coup" et raconte l'organisation de "dîners piégés" avec plusieurs mineurs et organisés par des personnes bien plus âgées. "Jusqu'à 25 ans, on m'a proposé des rôles en échange de faveurs. On a tenté de me droguer souvent".
Resté dans le silence jusqu'à ses 16 ans, il a alors découvert que d'autres enfants étaient victimes de ces mêmes abus et a décidé de porter plainte. "Je l'ai envoyé en prison", écrit-il. Il explique que plusieurs enfants étaient présents lors du procès. L'accusé a finalement écopé de 5 ans de prison et est aujourd'hui décédé.
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À travers cette prise de parole, Aurélien Wiik incite d'autres victimes à parler. "Le procès et la reconnaissance du statut de victime sont importants", écrit le comédien. Au "Parisien" , Aurélien Wiik explique s'être "exprimé sur les réseaux pour encourager les autres à signaler leurs histoires". Désormais, il attend d'avoir rassemblé d'autres témoignages pour prendre à nouveau la parole et s'exprimer plus largement.